vendredi 13 janvier 2012

Île du nord. Les éléments se déchainent et moi aussi!

Le 11 janvier.
Nous sommes arrivés à Wellington hier soir tard, et avons eu la chance de trouver un backpacker juste en face du port où l’on a débarqué du ferry. J’ai été obligée de partager la chambre à Crhistchurch avec le boulet. Donc dodo et fenêtres ouvertes avec boules quiès. A 3H du matin, nous avons été réveillés par un mini tremblement de terre qui a duré une trentaine de secondes, et qui était de puissance 5 aux dires des infos du jour. Inutile de vous dire que je n’en menais pas large. J’ai vraiment cru ma dernière heure arrivée. Tout est cassé dans cette ville depuis février dernier. Il n’y a plus rien à voir. Le centre ville est à refaire. Des quartiers entiers sont fermés pour une prochaine destruction et reconstruction des maisons et magasins. Il parait que depuis un an, beaucoup de gens ont définitivement quitté la ville. Nous avons pris un bus pour 5H de route jusqu’à Picton. Le boulet et moi nous sommes cordialement ignorés. Nous n’étions même pas assis à côté. Il se lève le matin il râle, il ne sourit jamais, et sa seule réponse quand on lui dit « c’est joli ça, »ou encore « que pense tu de telle ou telle chose? » c’est : « moai foooof… » Une horreur ce type. Nous avons rencontré un jeune voyageur français de 18 ans sur le bateau , avec qui nous avons conversé très sympathiquement. Le boulet n’arrêtait pas de contredire tout ce que l’on disait. Lorsqu’il s’est alors levé pour aller aux toilettes, Adrien me dit: « mais quel défaitiste celui là!! Pourquoi voyage t’il, s’il n’est jamais satisfait? ».
Le 12 janvier
Ce matin j’ai décidé de lui dire que je continuais ma route seule. «  Mais je ne comprends pas Valérie, je suis revenu sur ma décision, je fais l’île du nord avec toi et en voiture cela nous reviendra bien moins cher ».
« Et oui Fred mais je vais te dire une chose: je préfère me ruiner plutôt que de supporter encore ta mauvaise humeur, tu es insupportable et j’arrête là. Même le minot dans le bateau a remarqué ton sale caractère. »
« ok je reconnais que j’ai des habitudes de vieux garçons, mais sois cool val, je ne parle pas l’anglais et je ne me sens pas de faire la route seul. J’ai quitté Jérémie parce que je ne m’entends pas avec lui ».
« Mais avec moi aussi tu ne t’entends pas!!! Tu ne sais pas ce que tu veux faire, tu râles sans arrêt, je vais t’appeler Monsieur « mouai boof… », c’est ton leitmotiv! En plus tu t’es remis à boire ta bouteille de rouge. Mais comment fais tu depuis toutes ces années pour voyager seul sans parler un mot de français? »
«Ben je visite les pays avec des personnes que je rencontre, et je les suit ».
« Bon écoutes, là je ne suis pas en état de réfléchir car je suis un peu remonté contre toi. Il est 9H du mat, je pars louer une voiture pour moi, car avec ou sans toi je continus jusqu’à Auckland en bagnole par mesure d’économie. Je prends aussi le temps de visiter la ville de Wellington, rendez vous à l’hôtel à 16H et on voit. Ok? »
Et voilà, je suis en train de me faire avoir avec son air de chien battu… Wellington, la capitale, n’est pas franchement d’un plus grand intérêt si ce n’est son superbe musée interactif. Érigé sur six étages, il retrace l’histoire de la création du monde en Nouvelle Zélande, selon les croyances maories. Ils ont aussi une pièce où l’on peut ressentir un tremblement de terre de différentes forces. Heu… merci j’ai donné hier!!! Le 3ème étage est réservé à l’architecture et l’art maorie. C’était vraiment un très chouette musée, et gratos!!!
Je suis ensuite monté au Mont Victoria afin d’y admirer le panorama de la ville. J’ai découvert un quartier typiquement anglais, avec ses maisons en bois, trop mimi. Puis j’ai fait mon petit calcul financier, quand à savoir si je prenais monsieur « mouai boof ». Bon, allez je tente encore une fois. Cela m’évitera d’exploser à nouveau mon budget.
Et nous voilà repartis sur les routes en direction de Napier, ville à l’architecture art déco, après avoir subit un énième tremblement de terre. Sur la route de l’île du nord, nous traversons de verts pâturages, avec collines et sapins, un peu comme en suisse. L’océan s’offre à nous au détour d’un virage, des villages en bordure de route comme ceux que l’on peut voir dans l’ouest américain. Pas âme qui vive. Il est 18H, le boulet veut sa bière! Nous nous arrêtons dans un bar, où nous rencontrons des paysans du coin, complètement éméchés, et très rigolos. Je m’empresse de demander au boulet de me prêter sa bière pour faire une photo avec eux. Eux aussi ils ont des têtes de vainqueurs!!! En tout cas ils m’ont bien fait rire durant 45 minutes, en me racontant des anecdotes du coin. Du coup l’autre en a profité pour se siffler une seconde bière! J’ai donc pris le volant, et nous voilà à la recherche d’un camping. Nous trouvons une place dans un des villages sur la route près du gymnase municipal. Pas de douche, pas de cuisine, pas de toilettes. Tout est fermé. Juste un lavabo extérieur. No soucis, je commence à avoir l’habitude, question d’organisation. J’attends que la nuit tombe, que le boulet entre dans sa tente, et à moi la grosse toilette à l’eau froide avec les vaches comme spectatrices!!! Ben quoi les filles???… je suis propre moi! Vous n’auriez pas un petit quelque chose à manger pour moi??? Non? Bon..
Je passe à l’arrière de la voiture avec mon sac de couchage, en vue d’un gros dodo, quand , Ho stupeur!!! Je m’aperçois que les sièges arrières sont bacqués (heu, c’est comme cela que ça s’écrit?). Et MERDE!!! Je dors comment moi??? Ha non pas question de partager la tente de l’autre! Il pue et il ronfle! Bon réfléchissons à une solution. Je mets 2 bonnes heures pour essayer d’agencer l’arrière avec serviettes et autres fringues afin d’adoucir les angles des sièges. Rien n’y fait. Je vais devoir dormir à l’avant en penchant un max le siège. Et on verra demain pour les autres nuits. C’est alors que je découvre que les sièges avant s’aplatissent totalement en position couché. Ouah…sauvée… il est alors 2H du mat, je m’écroule de sommeil.
Le 13 janvier
Ma nuit n’a pas été de tout repos. Courbatures et mal de tête. Je demande à Fred de conduire, car pas en état. Nous roulons en direction de Rotorua, là où se trouve les sources d’eau chaudes, les geysers etc. Mais le boulet veut faire une randonnée en montagne. Nous sommes en avance sur l’horaire journalier. Ok boy on y va. Nous trouvons un camping avec douches cuisines etc, mais très cher. Nous continuons à rouler et trouvons un endroit au bord d’un superbe lac, où se trouve déjà installée une tente. Il y a un lavabo et une toilette, pas plus. Ok pour dormir ici gratos, mais je veux prendre une douche. J’émets donc l’idée de repartir au premier camping en catimini, prendre la fameuse douche, et revenir. Banco! Ni une ni deux, nous sommes tout propres. Enfin…je suis toute propre! Nous n’avons rien à manger pour le dîner, mais cela me va. J’ai deux kilos à reperdre! Et comme j’ai très mal dormi la nuit dernière, je m’endors à 21H. Je me réveille subitement. Il fait nuit noir, un vent et une pluie comme je n’ai jamais vu. La voiture brinquebale dans tous les sens. Je regarde mon tel. Il est 2H du mat. De plus j’ai un sms de Pierre. « J’éspère que tout va bien. Bise » Ha ben cela ne pouvait pas tomber mieux!!! Morte de rire! En pleine montagne, enfermée dans la voiture, une envie de faire pipi pas possible, tout beigne Pierre (c’est le cas de le dire). Et le « père Tatzy » qui dort dans sa tente. Je regarde de son côté, apparemment elle tient. Ouf!! Il ne viendra pas dans la bagnole. Le jour se lève à 5H. La pluie s’arrête, le vent se calme un peu. Fred sort de son antre trempé. Suis morte de rire. Bien sûre je l’aide à plier sacs et tentes, et nous décidons de retourner au camping pour prendre une douche chaude et boire un bon café. J’y suis en ce moment. Lui est parti randonner pour 2H. Je vais devoir vous laisser car je dois aller le chercher. Nous continuons la route.

3 commentaires:

vali a dit…

coucou yoyo!!! enfin de retour!! heureusement que guirjez m'a donné de tes news, je m'inquiétais. big bisous mon ami. Mon prince,je suis heureuse de te retrouver sur mon blog, et avec toujours autant d'humour et de délires!!!
ci joint le dernier réçit. Je poste les photos demain promis!!!! le boulet s'en va dans 3 jours. ouf!!!

Will.I.Am a dit…

Je vois que tu t'amuses comme une folle avec le Monsieur Ouais Ouais Bof Bof, j'espère pour toi que les prochaines nuits se passeront mieux... Un bisou d'un autre voyageur marseillais...

Cathou a dit…

Je ne savais pas qu'il y avait eu un séisme en Nouvelle Zélande !
Ma belle !
Tu te fais des frayeurs !!!

J'espère que la suite va être plus sereine car là entre le boulet, la voiture, les tempêtes et les secousses sismiques ... t'es gâtée !

Bon, alors, j'ai un truc à te dire: ARRETE AVEC TON BOULET !!!!!!!!!!
Tu t'en plains sans cesse et tu le gardes ...
STOP: ca a un air de déjà vu ...
Donc, arrête de t'en plaindre, tu le vires.
Ces gens-là sont des parasites qui vivent au crochet des autres jusqu'à ce qu'ils craquent. Ces sangsues prennent sans jamais donner et savent très bien comment repousser sans cesse le moment de la rupture. Ce sont des manipulateurs.
Tu lui as demandé comment il fait pour voyager ? Il t'a très bien répondu: "il trouve des bonnes poires et se greffe dessus."
Alors, stop, "out le boulet" !
Ne nous en parle plus, sauf pour nous dire que tu l'as viré.

Je suis un peu brute dans mes propos, mais tu me connais, quand il y a quelque chose qui me tracasse, faut que je le dise et ça m'embête trop qu'il te gâche ton voyage. Tu es là pour vivre un rêve, pas pour t'emmerder avec un pauv'type.

Je m'éclate avec "La couleur des sentiments": j'en suis à la moitié: c'est très sympa et ca me plait trop de savoir que tu es en train de lire le même roman.

Aujourd'hui j'ai prêté "la cuccina" à une copine qui voulait lire un livre sympa. Elle ne sera pas déçue je pense.

Ce soir on va chez mes voisins (ceux que tu avais rencontrés) on mangera le gâteau des rois que j'ai fait.

Gros gros bisous ma Valou que j'aime trop !