mardi 27 mars 2012

Cochabamba, que de rebondissements...


Mon voyage en bus de nuit n’a pas été piqué des vers comme on dit en France. Dix heures de route avec que des touristes et un seul bolivien. Et devinez qui se l’est farci? Bibi!!! Même pas bonjour lorsqu’il s’est assis, son portable qui à sonné durant deux heures, et ça reluquait bien mon sac à dos. Je n’ai donc dormi que d’un seul œil, ayant mis celui-ci au sol sous mes pieds comme un tapis. Sur les coups de trois heures du matin, je sens un de mes pied se dérober. Je comprends alors que le type essaie de me prendre le sac. Je fais toujours semblant de dormir, mais je bouge et repose mes pieds de telle manière que le sac se retrouve encore plus bloqué. Monsieur abdique. Moi je retombe dans les bras de Morphée car j’ai du mal à rester éveillée. Et pour une fois je me félicite d’avoir un sommeil très léger. Car le ‘’Don Corléone’’ ne se gène pas pour mettre sa main entre mes cuisses. Sur le moment je me demande si je rêve, ce qui me réveille un peu plus. Puis je suis tout à fait éveillée. Je décide dans la seconde de ne pas faire d’esclandre, mais je retire sa main brutalement tout en gardant mes yeux fermés. Plus rien ne bouge, mais là je ne dors plus du tout. Le bus arrive en gare à cinq heures du matin. Le bolivien est le premier à se précipiter hors de celui-ci, cramoisi de honte je suppose. Mais l’aventure ne s’arrête pas là. Ce serait trop simple. Des taxis attendent à la gare pour emmener les touristes aux hôtels. Sauf qu’ils ne veulent pas vous prendre si vous n’acceptez pas l’hôtel de LEUR choix. Soit. Je regarde mon guide du routard et je constate que l’hôtel de MON choix n’est qu’à deux quadras (pâtés) de la station de bus.
Manque de bol, celui-ci est complet. Je continue ma route. Il est 5H30. Il fait nuit, très peu de lumière, et franchement la ville a plutôt un air sinistre. Je regarde à nouveau la carte de la ville pour me rendre dans une autre rue où se trouve un autre bâtiment conseillé par le guide. Un monsieur m’accoste voulant absolument m’accompagner dans ma rue alors que je suis à 20 mètres seulement. Et, comme par hasard un autre monsieur nous accoste. Bonjour je suis de la police, il est tôt que faites vous dans la rue? Le monsieur qui m’accompagne lui explique qu’il m’aide à trouver ma rue.
‘’d’où venez vous mademoiselle?’’
‘’de France’’
‘’Montrez moi vos papiers’’
Et là je remercie le guide du routard qui averti justement de la fameuse arnaque du faux policier qui demande les papiers, et de son coéquipier qui fait mine de vous aider, et montre ses papiers pour vous mettre en confiance. Tout policier en Bolivie et au Pérou, (pays réputé encore plus dangereux car les vols se font avec agression), portent un uniforme.
‘’permisso sénior, no tiennes el uniforme de la policia.’’ Et je pars assez rapidement avec ma valise à roulette et mon sac à dos. Mais ils auront toutefois réussi à me voler ma jolie veste en alpaga qui était sur mes épaules et qui cachait justement mon sac à dos. Je les ai laissé filer. Tant pis pour la veste, moi je suis entière.
J’ai trouvé une chambre avec salle de bain privée ce qui me fait 8 euros au lieu de 4 avec salle de bain partagée. J’ai dormi jusqu’à 10H30. Une bonne douche, petit café au mercado central, et visite de la ville. Grosse manifestation de la population, mais aussi des militaires sur la place principale. Des gens se bastonnent, je décide de quitter les lieux et je me cogne à un grand blond aux yeux bleus. Oups! Pardon!!
‘’vous êtes espagnole?’’ me demande t’il
‘’no seignor’’
‘’alors vous êtes italienne!’’
‘’no perdito seignor!’’
Je me régale à leur faire chercher ma nationalité. Ils pensent à tout sauf à la France!
Puis nous nous mettons à parler l’anglais, car je lui dis que mon espagnol est rudimentaire. il apprend enfin que je suis française. J’apprends qu’il est péruvien. Tous les deux sommes étonnés de nos nationalités. Il m’explique (et ce dans un français parfait), que son papa était russe, et qu’il avait fuit le pays lorsque le tsar Nicolas 2 a été chassé par Lénine. Son grand père étant à l’époque le dentiste privé du tsar. Sa famille a vécu à Paris durant quelques années pour ensuite émigrer au Pérou. Sa mère est péruvienne, prof de français, et travaille à l'ambassade de Belgique. Quant à lui, il est célèbre en Amérique latine. Il fait parti des quelques parieurs sportifs professionnels du pays. Ruiz, m’a fait visiter la ville, et me présentait à chaque fois à tous ses amis qu’il croisait dans la rue, comme étant de Marseille la capitale du foot français. L’Om ici, tout le monde connait. Du coup j’avais le droit à la bise, et au grand sourire de chacun, et même certains de ses clients m’ont offerts petits gâteaux et jus de fruit pour patienter pendant que Ruiz prenait les paris. Nous avons déjeuné dans un petit resto. Nous sommes sortis de là à 17H. Sur le chemin du retour à mon hôtel, Ruiz s’étant renseigné sur le prix que je payais, m’a réservé une autre chambre dans un autre hôtel pour 5 euros à partir de demain. Il est ensuite parti à l’alliance française pour voir un film. J’avoue ne pas avoir voulu l’accompagner car un peu crevé par ma nuit et ma journée. Mais il a insisté pour encore m’inviter à manger la pizza ce soir à 21H. Comme quoi tous les boliviens et les péruviens ne sont pas tous des voleurs, ou autre chose… Je vais donc faire un petit dodo de deux heures après vous avoir posté ce message. Demain balade tout en haut de la colline de Cochabamba pour voir le christ de plus près.



6 commentaires:

vali a dit…

ha lala ces latinos... bonne lecture!

Sophie a dit…

Tes récits sont souvent dignes des meilleurs thrillers. En tous cas, moi ça me fait peur et ça me laisse haletante jusqu'au dénouement....
La photo du christ rédempteur (mais est-ce bien un christ, celui-là) est superbe.
Petite anecdote : au Brésil, on dit que si le christ a les bras grands ouverts c'est qu'il attend que les Cariocas se mettent au travail pour applaudir...
Bisous et bonne continuation. Méfi quand- même (avé l'assent).

martine larané a dit…

qu'il est beau ce Christ...et tes aventures qui n'en finissent pas..je ne sais pas comment j'aurais réagi dans le car moi, rester calme comme toi ou lui mettre ma main entre ses cuisses et BROYER ce que je pense.....par contre, chapeau ta réaction face à ces faux policiers....bravo tu as vraiment du courage..BONNE continuation avec ou sans ton blond aux yeux bleus (hihihi)

vali a dit…

Maman, je viens d'apprendre que le Christ de bolivie a été suplanté par le Christ de Pologne qui a été construit l'année dernière. C'est donc lui maintenant le plus haut du monde!Martine, figure toi que j'y ai pensé à lui broyer les coucougnettes. Mais cela aurait fini en pugilat je penses...

vali a dit…

heu....on dit suplanté???

Sophie a dit…

On dit bien supplanté dans le sens "prendre la place de, en l'évinçant" - Mais dans le vocabulaire routard on dirait "dégommé"... Lol !! - Bisous