Bilan Bolivie.

ALLEZ, AU REVOIR!!!!

S’il y a bien un pays d’Amérique latine à visiter, c’est bien la Bolivie, et je pense aussi le Pérou. Mais de cela je vous le confirmerai dans quelques semaines. Ces deux pays sont restés authentiques de par la concentration d’indiens au mètre carré. Ici les mélanges, et l’immigration n’ont pas explosé comme au chili ou en Argentine. La culture andine de la Pachamama reste intacte, et côtoie avec intelligence la fervente religion catholique imposée par les espagnols. Les nombreux dialectes indiens existent autant que la langue espagnol. Petite pensée pour mon grand père maternel qui mélangeait la langue arabe avec le français lors de ses  conversations avec sa douce. Surtout lorsqu’il se mettait en colère! (sourire).
Les boliviens sont très introvertis, et il faut du temps pour leur arracher un sourire, surtout les femmes. Ce sont aussi des personnes très flegmatiques, qui s’énervent rarement. Peut être sont ce les feuilles de coca, parait il calmantes qu’ils mâchent toute la journée. La seule chose que je pourrais leur reprocher serait le manque total 
 ‘’d’orientation‘’ (lol). Ils foncent droit devant, et tant pis si tu es sur leur chemin! BOUM carambolage!
Quant à la Paz, énorme ville dont l’architecture coloniale part en décrépitude. Dans les hauteurs, les nombreuses maisons galonnant les quartiers populaires et non terminées, donnent une impression de construction dans l’urgence. Les trottoirs sont jonchés d’excréments de plan quinquennaux. Usines en ruines, machines, outils, carcasses de voitures, de camions. On dirait qu’ils ne voient rien, et ignorent mentalement le spectacle étalé sous leurs yeux. Ils habitent dans une décharge, et le maître mot est ‘’abstraction’’. Ils gardent tout. Pourquoi balancer un moteur de camion dont le piston pourrait servir de cul de lampe par exemple??? Why not? Ceci est leur culture, et l’on peut comprendre quand on réalise à quel point le pays est pauvre. Tous les bus, mini bus, touristiques ou collectifs sont des occasions achetés en Asie ou en Argentine. Le pays de la débrouille et de la bricole est là, en Bolivie. Pas étonnant que tout cela tombe sans arrêt en panne sur les routes. Mais parole de touriste, vous pouvez être sûre que dans la demie heure qui suit, le bus repart! Un petit coup de marteau par ci, un autre par là, avanti!!! Croyez moi j’ai testé! Mais il n’y a pas que la Paz.
J’ai adoré me promener à travers le pays. Des paysages d’une réelle beauté, de très jolies villes comme Sucre, Potosi, Toupiza. ET!!!… Le sud Lipez, où le froid lâche ses cheveux dans le vent, le salar d’Uyini, le plus grand désert de sel du monde, où un troupeau de lumière s’éveille et glisse sur le sel au petit matin, où le soleil irradie tout son amour sur cette surface blanche comme neige. Ha ben voilà que je me remets à être poétique. Absolument à ne pas rater. Cela m’a fait penser aux photos du lac Baïkal. Savez-vous entre parenthèse que le salar est une partie du lac Titicaca. Mais que celui ci a séché par les nombreux vents en altitude?
Et bien nous dormirons  un peu plus cultivés ce soir.
Adieux la Bolivie, pays qui m’a ému jusqu’au fond de mes tripes. Une belle pensée pour mon nouvel ami Rodolfo. Nous restons en contact, je t’attends à Marseille. Il le faut. Place au Pérou.