Mes 5 jours à LOMBOK

Arrivés à Padangbay en traversant Bali et sa campagne durant deux heures avec un petit bus. Sur l’île, tout comme sur les autres d’ailleurs les gros bus locaux n’existent pas. Nous prenons donc à chaque fois des minis bus que nous partageons avec d’autres touristes allant au même endroit. Et ce qui était marrant, c’est que Emile et moi avons voyagé avec un couple de français, et un autre jeune homme qui tout comme nous voyage à travers le monde. Nous n’étions que des frenchs peoples.
Le couple s’est arrêté à Padangbay, et nous avons pris le ferry avec Jean Noël pour aller sur Lombok. Nous avions le choix entre deux sortes de bateaux. Un rapide qui nous faisait arriver en une heure de temps pour 400 000 roupies(presque 40 euros) et l’autre qui nous faisait arriver en 4 heures pour 50 000 (4 euros). Vu la différence, nous n’avons pas hésité. De plus le trajet était fort agréable. Nous avons même pu dormir sur des canapés, pendant que Jean Noël nous gardait nos valises. Puis, arrivés à Lembar, ville portuaire de Lombok, où j’ai négocié ferme pour un taxi partagé avec deux autres touristes, nous avons encore eu 2 heures de trajet pour nous arrêter à Kuta, petit village en bord de mer au sud de l’île. Après avoir trouvé une guest house pas terrible ceci dit,(merci MR routard) de par sa propreté et son confort, et plus cher qu’à Ubud, nous avons mangé dans un petit resto fort sympa, ‘’the Friendly restaurant’’. Et dodo.
Le matin Jean Noël qui avait très mal dormi, ainsi qu’Emilie, ne se sentaient pas d’attaque pour louer un scooter et partir à la découverte des 3 plus belles plages de l’île et de Bali. Soit… j’y suis allée toute seule comme une grande. Gros soleil au rendez vous. Je me suis couverte d’un sarong sur les épaules, casquette et lunettes de soleil, et c’est parti mon kiki, à moi les routes de Lombok!
Effectivement les 3 plages que j’ai vu sont magnifiques. Toutefois sachez que pour y accéder, c’est toute une aventure! Il faut soit avoir une bagnole costaud, voir un 4X4, où encore être habitué à conduire un scooter. Ceci dit durant 1H30 de galère, pour voir ce que j’ai vu, cela valait vraiment le coup. J’ai mangé sur la plage sous une petite cahute en bambou. Les femmes du petit village de pêcheurs juste à côté, cuisent au feu de bois de délicieux poissons accompagné bien sûr du riz et de légumes. Je me suis régalée! Entre temps j’avais rencontré sur la route une bande de jeunes qui m’ont arrêté pour me demander où j’allais. Ils m’ont entouré de manière à ce que je ne puisse partir droit devant, et pendant qu’un d’entre eux n’arrêtait pas de me poser des questions afin de me distraire, j’avais remarqué le petit manège d’un autre qui reluquait à fond mon sac à dos entre mes jambes. J’ai stoppé net la discussion et l’ai regardé bien méchamment lui disant:
‘’if you looking again too much my bag, i’ will break yours bolocks’’.
Tout le monde est resté fort surpris, puis un énorme rire s’est fait entendre suivi de pleins d’autres fou rires. J’avoue que je n’en menais pas large, et que j’étais même assez étonnée de mon audace. Ils sont partis tous ensemble me laissant pantoise au bord de la route.
Puis rebelote galère de 1heure (je connaissais mieux la route), pour revenir sur Kuta, où j’ai continué ma balade dans l’autre sens. J’y ai rencontré Emilie qui avait loué un vélo et qui revenait de promenade. Petite discute, photos échangées avec notre accoutrement de cosmonaute spécial ’’plein cagnard’’, et me voilà repartie pour découvrir plus loin encore une magnifique plage de sable blanc, aux eaux turquoises. J’avais l’impression d’être à L’île Maurice. Une vraie carte postale!
Là, aucune hésitation. Plouf dans l’eau!!! Et j’ai même demandé à un monsieur de me prendre en photo pour vous prouver tout ça!
J’ai flemmardé une petite heure au soleil, puis j’ai repris mon cheval roulant pour visiter un petit village où se cultivent les algues que l’on utilise dans tous les produits de beauté mesdames!!! Toutes les grandes marques viennent se servir ici!
Voilà pour la première journée!
La deuxième, nous avons quitté Kuta en taxi tous les trois. Cette fois ci, prix bien négocié par Emile. Le chauffeur nous a fait visiter un marché traditionnel , ainsi qu’un village où se fabriquent des tapis de coton.
Nous avons débarqué dans un village de montagne ’’Tétébatu’’ où la chaleur se fait moins ressentir qu’en bord de mer. Nous sommes dans un hameau sasak. C’est-à-dire les vrais originaires de Lombok. Nous dormons chez une famille adorable dans un ’’biologic cottage‘’ que nous avons découvert par hasard en cherchant une guest house. Nous avons été super bien accueillis par le maître de maison, et avons même partagé l’art culinaire avec sa femme, sa mère et sa grande fille. J’ai râpé de la noix de coco et j’ai fait du lait en pressant celle-ci avec de l’eau, pendant qu’Emilie écossait le soja. La maman nous a fait un délicieux repas traditionnel. Quand à notre chambre, elle se trouve en étage avec la vue sur les rizières, et toutes sortes d’arbres fruitiers. Tout simplement génial. Sauf à 4H du mat où nous participons bien malgré nous à la prière gueulée dans les hauts parleurs de la mosquée, et cela durant une heure. Même les boules quiès ne servent à rien.
Le lendemain matin, après la prière, les coqs, les chiens hurlants, les tronçonneuses… nous sommes partis visiter une école dans le village. Les enfants étaient en pleine séance sportive dans la cours de récré. Nous avons joué avec eux, puis avons échangé quelques mots en anglais. Une petite fille m’a invité dans sa classe. Du coup tous les enfants ont suivis. Ils m’ont installé à l’un de leur pupitre, et ont eu la patience de m’apprendre à lire. C’était super! Emilie a filmé la scène. Il y a de quoi rire à m’entendre prononcer les mots en indonésiens. Puis nous avons eu l’honneur d’entendre les enfants nous chanter l’hymne national.
Nous les avons quitté deux bonnes heures après. C’était l’heure de la prière. Sur l’île poussent de tant en tant de très jolies mosquées colorées. Mais aussi de bien plus grandes et luxueuses. Quand on connait le coût de la vie dans ces villages, on ne comprend pas forcément tout cet argent injecté dans ces architectures religieuses, toutes religions confondues bien sûr… Les prières sont au nombre de 5, et en arabe comme partout dans l’Islam. Les indonésiens musulmans sont aussi fervents dans leur religion que tout autre musulman du monde. Ils ont également droit à 4 femmes. Lalu Taat, le chef de la famille, nous expliqua que cela revient plutôt aux hommes riches. C’est qu’il faut les nourrir toutes ces bonnes femmes et ces minots après!!! Lui n’en a qu’une avec 3 enfants. Je l’ai consolé en lui disant que c’était préférable, comme cela il n’avait qu’un seul problème. Ils a éclaté de rire.
Après avoir fait une petite sieste, Lalu Taat nous a baladé à travers les cultures de tabacs, manufacture de Philip Morris,(et oui ils sont à Lombok!),qui rachète 40 millions de roupies un hectare de tabac au cultivateur, qui lui dépense 70 millions de mise en place pour la culture, cherchez l’erreur…. Nous avons vu aussi du café, du piment et bien sûr diverses variétés de riz. Les explications étaient forts intéressantes. Nous sommes descendues vers une rivière, où une pluie diluvienne nous a surprise, pour rentrer trempées jusqu’aux os mais fort heureuses de cette visite culturelle.
Le soir un superbe dîner nous a régalé comme la veille. Puis comme une panne d’électricité subsistait depuis quelques heures, nous en avons profité pour vite nous endormir, sachant que nous n’échapperons pas à L’appel des hauts parleurs du lendemain.
Notre dernière journée a été quelque peu sportive. Nous avions prévu d’aller nous balader en forêt et nous baigner dans les chutes d’eaux dont parle le guide du routard. Deux heures pour y aller. Nous étions d’attaque lorsque notre Lalu Taat a voulu venir avec nous en tant que guide et nous faire passer à travers les rizières. Sauf que cela a mis 2 heures de plus et en plein cagnard!! Moi qui déjà n’aime pas marcher trop longtemps dans le même paysage, et ayant en plus mon coccyx douloureux pour être tombée il y a quelques jours dessus, j’étais servie!
Donc, je vous le dis, je vous le confirme, et j’assume!
La campagne, la nature, d’accord mais à petite dose. Je suis une vraie citadine. A moi les vieilles pierres et l’architecture, mais gambader pendant des heures pour voir le même paysage, même des rizières, NON MERCI!!! Emilie se moquait de moi car je demandais à chaque fois comme les minots; ’’on est arrivé??? C’est quand qu’on arrive??? J’en ai marre, j’ai chaud!!!’’
La vraie râleuse professionnelle!
Inutile de vous dire que nous sommes arrivées complètement ’’shlass’’, et nous sommes précipitées dans la rivière, où effectivement une chute d’eau nous attendait, mais pas de quoi casser trois pattes à un canard. Pour le retour, (il y avait encore 6 km à parcourir), j’ai abandonné Emilie et Lula Taat. Un jeune homme m’a raccompagné en scooter. Petite douche, anti inflammatoire pour le coccyx, bonne bouffe, une séance d’acupuncture réalisée par un ami de notre hôte, et adieu berthe, dodo jusqu’à l’appel de l’islam!
Départ de Lombok par le ferry pour retourner à la ‘’civilisation’’, balinaise. Nous partons à Amed, dernière destination avant de retrouver Ubud où je compte me reposer deux jours avant mon départ pour l’Australie.
Nos adieux à Lombok ont été un peu tristounets pour moi. J’ai beaucoup aimé la famille qui nous a accueillie. Notre hôte a été des plus serviables, et pour une fois nous n’étions pas pris pour des touristes que l’on plume. Le rapport qualité prix était extra, même si ce n’était pas un 4 étoiles. Nos repas ont été plus que délicieux. Merci Lalu Taat .
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