samedi 17 mars 2012

Coup de blues.

Et oui cela m'arrive enfin. Hier soir, après avoir passé un chouette repas avec Hassen qui m’a invité au restaurant. Nous y avons rencontré un monsieur, qui tout comme nous fait un tour du monde. La conversation et le repas étaient franchement sympa. Rentrée à l’hôtel, j’ai continué à télécharger les photos sur le blog, j’ai regardé un film sur mon ordi. A minuit trente, je ne dormais toujours pas. Mais qu’Est-ce qui me tracassais?…
Mon tour du monde se passe à merveille, mes enfants vont très bien, et j’ai régulièrement des nouvelles d’eux par skipe ou par mail. Vous mes amis, suivez régulièrement mon périple, m’envoyez des messages de réconfort et autres. Aucun réel problème de santé si ce n’est cette foutue bronchite. Alors vali? Qué sé passa?
Et bien le mal du pays m’en a pris mes amis…
Une envie d’abréger mon voyage. Mais aussi, l’angoisse de ne pas trouver de travail en rentrant, de ne pas pouvoir payer un loyer. Bref, l’angoisse de recommencer à zéro. Pourtant ce n’est pas la première fois. Arriverais je à reprendre ma vie routinière? et pourtant elle me manque aussi. Toutes ces pensées bien paradoxales ont eu raison de mon sommeil durant quelques heures. Ce matin je me suis levée à neuf heures. Cela ne m’était pas arrivé depuis un petit moment. Petit déj et photos du désert de sel en lignes durant six heures. Quelle galère internet en Bolivie… Mais que préfèrerais je plus tard? La galère d’internet à travers le monde ou ma vie de prof et de maman que je vais retrouver, certe avec grand plaisir, mais aussi avec appréhension? je ne parle pas de ma vie de maman, ce rôle là, je l’attends avec tant d’impatiente, et je prends conscience encore plus maintenant de la chance que j’ai d’avoir mes deux bouts de chou, et d’être tant complices tous les trois.
Bref, je vois que les mois se sont écoulés avec une rapidité faramineuse. Il ne me reste que trois mois et demi… je prends donc conscience qu’il faut que je me prépare psychologiquement pour le retour au pays… pas facile… un ami m’a dit qu’après ce que j’aurais vécu, il me faudra six bons mois pour atterrir… Mes enfants m’y aideront, par la force des choses. Je vous embrasse mes deux prunelles de mes yeux. Comme je vous aime…comme vous me manquez…
Ce soir j’ai été manger avec Philippe, le gars que nous avions rencontré hier soir avec Hassen. Il est très sympa. Il habite Annecy. Tout comme moi, il a envoyé tout bouler pour quelques mois. Et tout comme moi, au bout de sept mois, il ressent le besoin de rentrer au bercail. Seul avantage par apport à moi, il a son appart qui l’attend. Il est propriétaire. Et tout comme moi, il va devoir toutefois se mettre à la recherche d’un boulot. Nous parlions de vous mes amis, mais aussi des siens. De ce que nous pouvons représenter pour vous, qui restez en France, qui continuez à bosser, à élever les enfants, à à à. De cette admiration que vous avez vis-à-vis de nous, qui faisons un tour du monde. Et nous étions d’accord pour dire que ce que nous faisions n’était pas si fantastique que cela. Je ne parle pas au niveau des pays que nous traversons. Bien sûre, ils sont fantastiques. Mais plutôt de notre projet mis en pratique. Car nous nous rendons compte à travers notre voyage que ce que nous faisons est bien banal à côté d’autres personnes qui partent faire aussi le tour du monde (et il y en a beaucoup), dans des circonstances de confort bien plus archaïques que nous, et aussi pour bien plus longtemps que nous. Ce que nous faisons, tout le monde est capable de le faire. En revanche partir avec un sac à dos, une tente, et affronter les intempéries, là, ce n’est pas donné à tout le monde. Et encore moins à moi!
J’ai beaucoup d’admiration pour ces jeunes qui partent sac à dos pendant plus de un an, n’ayant pas encore l’experience de vie de quelqu’un de quarante ans. Vraiment, chapeau!
J’ai aussi beaucoup d’admiration pour tous ces gens de pays si différents, qui vivent aussi de manière archaïque, et ce, durant toute l’année. Bravant les intempéries naturelles, sans chauffage, sans eau chaude, travaillant dans des conditions souvent déplorables. Et oui. Ils n’ont pas de charges à payer eux… mais ils n’ont pas le confort que nous avons, ni la sécurité sociale, ni les allocs, ni des hôpitaux bien agencés, ni, ni, ni….
Que l’europe est belle. Comme il fait bon d’y vivre. Et si l’on arrêtait de se plaindre? Heureux sommes nous de devoir payer impôts, taxe et TVA. Heureux sommes nous…
Voilà. Ce n’est pas un récit qui vous fera rêver pour une fois. C’est juste mon humeur du moment, une petite rétrospection sur moi et ce, (ceux) qui m’entoure(rent).
Demain, dernier jour à Tupiza. J’ai adoré cette petite ville si tranquille. J’ai adoré son hôtel luxueux pour le pays. Dernier jour de repos avant de partir pour Potosi. Huit heures de bus dimanche m’attendent. Les bus, tout comme les routes en Bolivie sont en très mauvais état. Il parait qu’ils tombent très souvent en panne. Nous verrons bien. En attendant je vais profiter de la piscine et de la compagnie de Philippe une dernière fois demain. Je vous embrasse fort, tous et toutes, qui avez une place dans mon cœur. Il est 2 heures du matin chez vous. Bonne nuit les petits!!!
 

12 commentaires:

vali a dit…

merci à tous et toutes...d'être là.

clochette et fil de fer a dit…

Eh ma chérie c'est quoi ce coup de mou? comme tu le dis tout roule, les enfants vont bien, tu fais ce voyage au top de ta forme, pour le reste concernant ton retour de toutes façon tu es super entourée par tes ami(e)s donc no stress. Et puis tu t'es déjà sortie de grosses galères là à côté ce n'est rien du tout, c'est une évolution alors de nouvelles opportunités se présenteront. Allez on est tous avec toi, nos pensées t'accompagnent et bientôt on t'entourera physiquement.Gros gros bisous ma chérie, on t'aime.Ariane

Cathou a dit…

Ah ! Et bien ma Valou, il est enfin venu ce coup de blues ... car figure toi qu'il te pend au nez depuis le début et que tu en as mis du temps à l'avoir !!!
Chapeau bas !
Ca a vraiment dû être le pied pour qu'il ne se soit pas manifesté plus tôt celui-là !
Alors, une nouveau petit compagnon de voyage ? Monsieur Blues.
C'est bien normal !

D'ailleurs les vacances c'est toujours pareil, quelle que soit leur durée. Au début tu es ébloui, tu t'éclates, tu découvres et tu profites à 200% et dès que tu entames le dernier tiers, tu te dis "déjà ?" "c'est si vite passé !" "il va falloir reprendre le train train quotidien ... bouhhhh".

L'avantage que tu as c'est que toi, tu as un sacré cadeau à ton arrivée: le bonheur de retrouver tes petits !!! et aussi ... mais oui, je le dis: les amis !!!
Pour l’appartement je cherche, et pour le boulot: tu rebondiras ma Valou.
Je ne m'inquiète pas pour toi !
Je t'adore !
Gros bisous

vali a dit…
Ce commentaire a été supprimé par l'auteur.
vali a dit…

merci mon ariane et ma Cathou.Et vous avez bien raison en plus!!! et comme je ne suis pas du genre à me laisser abbatre, j'ai déjà été voir des annonces d'appart sur internet. Lien donné par mon ami Saad. Les prix ont grave baissés à Marseille! trop contente. De plus, je me suis mise à la recherche des MJC et autres club dans les quartiers de Marseille qui m'intéressent.Voilà je rebondis. Je commence à organiser mon retour tout en continuant à kiffer mon voyage. Merci, de m'avoir remise sur les rails.bisous tout plein!

Anonyme a dit…

Tous ces états d'âme me paraissent normaux et inévitables...sinon ns ne serions pas des humains !Différents des animaux justement parce que ns sommes des êtres pensants...Ces questions que tu te poses ns ns les sommes posé à ton propos.Tu admires ces jeunes routards et tu as probablement raison mais décider de ce projet à la quarantaine bien sonnée,abandonnant travail et maison,outre que courage!!mais la motivation et la passion ne donnent-elles pas des ailes???
Moi aussi je te fais confiance pour rebondir.Tu as une telle énergie et tu es si débrouillarde!!!D'ailleurs je vois que tu prospectes déjà...que ça n'occulte pas les 3 moi qui te restent.A avoir fait ce choix,réaliser ton rêve,c'est pour le vivre jusqu'au bout intensément.
Mais il faudra te réadapter ,tu es sortie du système,tu vis des changements en continu...la routine de la reprise,n'aura rien de comparable.

Allez on continue et on y croit.
Gros bisous d' Ivana.

vali a dit…

merci Ivana pour ces gentils compliments.ha la passion....je continu ma route encore 3 bon mois!bisous ma sportive. Comment va ta hanche? qu'en est t'il?

jaz a dit…

cc val,

ton coup de mou est normal après ces plusieurs mois passés loin des tiens, cela prouve que tu as un coeur et que tu es humaine donc tout va bien..... et si, je persiste a dire que ce que tu fais est extraordinaire, avoir le courage de tout plaquer pour un temps et partir faire le tour du monde, moi je dis bravo. pour ton retour il sera ponctué de bon heur, de pleurs, de joie, de rire, d'angoisse mais aussi de beaucoup d'amour ponctué de toutes ces diverses emotions. quand a ta vie future sur marseille, les choses se metteront en place.......bibis et continue ce délice de photos et comm. On te suis .... sommes loin de toi mais pas si loin que ça si tu regardes bien derriere toi ;-)

martine larané a dit…

le temps passe, passe...et vlan, une seconde d'innatention (ouh les fautes...) et hop, mr blues, non mais, de quoi je me mêle, tu l'avais pas invité celui-là que je sache...allez, envoies-le bouler...(comme le boulet ton compagnon du début, hihihi).Mis à part çà, c'est normal et une de tes copines te l'explique très bien. Moi, je ne m'inquiète pas pour toi, d'ailleurs, tu as déjà repris le moral. Allez, Valérie, continue ton périple, on est avec toi.. Bigs bigs bigs bisous....

LOLOTTE a dit…

ben alors !!!! coup de mou ! normal je pense aussi... mais vaut mieux l'exprimer.. comme ca.. ca... c fait !!! allez hop hop profite profite encore prends en plein les yeux.. et t'inkiète pas pour ton retour.. tout redeviendra dans l'ordre... gros gros bisous et quelles belles photos de bolivie.. je kiff aussi .. ad ciao m'dame ;o))

fred a dit…

Ne t'inquiète Vali, à ton retour en France, tes amis ne te laisseront pas tomber.
Alors que je ne te connais que depuis quelques jours à peine, j'ai l'impression que ça fait depuis plus longtemps encore, et j'ai envie de te dire, après lecture de ton coup de blues, que pendant le laps de temps incertain qui risque de s'écouler avant que tu retrouves un boulot et un logement décent, sache qu'il y aura toujours une place pour toi dans mon appartement, un coin où tu pourras dormir... Tu ne resteras pas à la rue.
Bises à toi. Courage avant ton retour... Profite profite profite...

vali a dit…

tout simplement merci Fred...