samedi 10 mars 2012

BOLIVIE!!!

Le 9 mars.
Un premier jour de parcours sans faute!
Et bien voilà. J’y suis dans ce fameux pays. J’ai traversé la frontière ce matin à pied. celle-ci se trouvant à dix minutes de ma super backpacker argentine. Ca grouillait de monde entre les entrées et les sorties des deux pays. J’étais quelque peu sur la défensive étant donné que l’on m’avait dit que la police bolivienne réclamait un bakchich, et que si vous refusiez, elle vous faisait poireauter durant des heures au poste frontière. Et bien rien de tout cela. Bien au contraire. Un policier m’a prise en charge Cinq minutes après mon arrivée. Un grand sourire, un beau buenvenudo, un coup de tampon sur le passeport, et avanti! La valoche se retrouve en deux deux dans la grouillante ville de Vilazon, En Bolivie. on dirait l’inde. No trottoirs, les rues en terre, les maisons toutes cassées. Seuls les visages et les costumes changent. Je continus donc à marcher vers l’arrêt des bus qui doit m‘emmener à Tupiza. Petite ville à Une heure de la frontière. Là où je dois partir en excursion pour quatre jours dans le sud Lipez et le salar de Yuni. Je change mes euros, et, en sortant de l’agence, une dame m’interpelle, me demandant si je ne voudrais pas profiter d’un taxi plutôt que de prendre le bus, pour 20 bolivianos (2,25 euros). Je regarde la voiture en question. C’est bien un taxi officiel. Je regarde à l’intérieur. Un jeune couple de touristes israéliens, et trois boliviens. Je discute en anglais avec le couple qui me dit de ne pas m’inquiéter. Le taxi est sûre. Ok! Je monte à côté du chauffeur, et nous voilà partis sur la panaméricaine durant une heure de trajet. Les paysages que je traverse sont à peu près les mêmes que ceux que je viens de quitter. Nous plaisantons avec le chauffeur et les trois boliviens forts gentils. Je remarque beaucoup de voitures en panne sur le bord de la route. Ce qui ne m’étonne guère vu l’état de celles-ci. Des troupeaux de chèvres, des moutons, accompagnés de leurs bergères habillées de couleurs chamarrées, que nous n’oserions même pas assortir en Europe, mais qui sont si belle sur elles…
Tupiza city! Jolie petite ville. Un grand au revoir à tout ce petit monde. Sauf que les israéliens veulent que je viennes avec eux. Pas envie du tout. D’autant plus que j’ai un nom d’hôtel sur le guide du routard qui m’a l’air bien sympathique. Il l’est!!! Quel plaisir de se retrouver dans un VERITABLE hôtel, mais qui pourtant fonctionne comme une backpacker. Une chambre à deux lits, je suis seule. Une véritable salle de bain avec une bonne plomberie. Une belle et grande cuisine, et MEME!!!!… une piscine! Tout cela pour 6 euros avec petit déjeuner compris. Je me croirais en Asie Où j’avais des chambres sympas pour trois fois rien. Décidément, c’est encore un coup de massue pour le système Capitaliste. Australie, New Zélande, Argentine, ces pays où on casque un max pour un confort bien basic. Bref…
Je prends donc possession des lieux fort heureuse de retrouver un bon lit. Je pars me balader dans la ville. Que les gens sont beaux…toutes ces petites vieilles avec leurs habits traditionnels. Enfin mes portraits et scènes de vie vont revenir à la rescousse! Car ce n’est pas dans le pacifique, voir même au Chili, et encore moins en Argentine que je pouvais m’éclater à photographier des visages. Evidement,non seulement ils vivent comme des européens, mais ils avaient tous des tronches d’européens!!! Quoique à Buenos aires, entre le tango, et dans le nord ouest de l’argentine je recommençais un peu à en refaire. Mais là, il y a de quoi m‘éclater. En revanche il va falloir être très discrète. Ces dames n’aiment pas TOUT ça! Je repère un marché couvert. Légumes, fruits, fleurs, viande dégoulinant des étals recouverts de mouches (oups! Désolée Cathou!). Tiens un étage! Hop, je grimpe! Et là pas d’étals mais des petits kiosques alignés où l’on sert à manger. Ho mais dis donc, j’ai faim moi! Ha oui, il est 13H! Miam miam un régal ce plat de viande, servi avec riz et légumes. 12 bolivianos! Calculez vous-même, il suffit de diviser par 8. Un gentil monsieur m’offre à boire et nous discutons de la France, et des pays que j’ai visité. Puis le remerciant chaleureusement, je quitte le marché et continue ma balade dans la ville. Ho un marchand de jus de fruits! Mais qu’il est étrange celui là…heu, le fruit pas le marchand. c’est un maracouhia! il me fait goûter. Le marchand pas le fruit! C’est bon! J’en prend un. Il m’invite à m’asseoir et nous tapons la discute durant une petite vingtaine de minutes. Il est très intéressant. il fabrique lui-même des tisanes médicinales et m’explique les différentes plantes guérisseuses que l’on trouve dans le pays. Une poignée de main, à demain pour un autre jus segnior! Et je suis repartie. Que cette place est jolie avec son église. Mais que font ces gens à nettoyer la poussière de la rue??? Bizarre… une tape sur mon épaule me distrait de mon observation. Une jeune dame m’aborde en Anglais. Elle est néo zélandaise, est ici depuis ce matin, et s’ennuie un peu car elle est dans un hôtel où les touristes ne sont pas très sympas. Elle voudrait bien discuter un peu. Soit, nous faisons connaissance. Je lui dis que je pars dimanche pour quatre jours en excursion. Puis je venir avec toi? Why not? C’est mon hôtel qui organise. Lorsqu’elle voit celui-ci elle me demande s’il n’y a pas une chambre de libre. Oui la mienne! Il y a un lit de libre. Et bien je fais une heureuse! Elle s’inscrit à l’excursion. Nous faisons alors connaissance à l’accueil avec un mister fort sympa et fort mignon qui nous propose de diner ensemble le soir. No problème!
Entre temps nous allons dans un magasin acheter des collants en laine d’alpagas. Car là où nous serons durant quatre jours, la température descendra à zéro degrés, voir encore moins. La dame qui nous sert a un air très triste. Je lui demande si tout va bien. Elle éclate en sanglots et m’apprend que sa fille de 21 ans a eu un accident avec ses petits enfants. Un de 5 ans, un autre de 3 ans, et le tout dernier de 5 mois. Ils sont à l’hôpital à La Paz. Elle est effondrée. Je là prend dans mes bras. Je suis vraiment émue. Anna qui n’a rien compris à l’espagnol me demande ce qui se passe. Je lui explique en anglais. Nous arrivons toutefois à la calmer. Nous lui prendrons deux collants, et chaussettes. La laine est étonnement douce. Demain j’y retourne pour me prendre un gros pull, car j’en aurais aussi besoin. Nous rejoignons René au restaurant. Il est hollandais, mais porte un prénom français. Apparemment je ne lui suis pas indifférente car lors de la conversation c’est surtout à moi qu’il s’adresse, qu’il fait de petits clin d’œil de connivence, des approches discrètes. Mais Anna l’a dans le collimateur depuis notre rencontre à l’accueil. Elle tentera sa chance en lui demandant de là raccompagner à son hôtel, sans oublier de lui dire qu’elle sera dans le notre dès le lendemain! Quant à moi, ben qui vivra verra!
Ma journée a été riche en rencontres. Mon premier jour en Bolivie s’est bien mieux passé que ce que je pensais. Les boliviens ont l’air très gentils. Les femmes sont peu souriantes par apport à la gente masculine. Mais si vous insistez un peu dans la conversation en y incorporant sourire et humour, alors leurs visages rayonne de toutes leur superbes rides et de leurs dents (heu… quand elles en ont!).

7 commentaires:

vali a dit…

voilà les peoples! quelques soucis d'internet ici. ça coupe sans arrêt et problèmes pour poster les photos. Patience... bises!!!

Anonyme a dit…

Tu m'épates tjrs autant!!je lis ton récit comme si je déroulais le fil d'une bobine.Les choses s'enchaînent avec une telle simplicité,une telle évidence que ça me laisse pantoise.J'ai le sentiment que tt en super organisant ton tour, tu te laisses porter par moments par les rencontres,le hasard,sans te prendre la tête...ça m'impressionne je t'assure...tu es vraiment un CAS car je ne suis pas jeune et tu es la première personne de cet acabit que je croise!!!d'une certaine façon tu m'amènes à remettre en question pas mal d'idées préconçues forgées depuis l'enfance....Tant de peurs à balayer,cette ouverture aux autres et surtout à l'inconnu!!!!
Allez,sur ce bonne route et gros bisous d'Ivana.

vali a dit…

mon Ivana tout ce partage, par écrit, en photos...tout cela pour que vous rêviez avec ma réalité. Et si en plus cela vous fait du bien dans la tête et fait avancer le chmilblinck dans la tête, alors..le TOP. Je t'embrasse fort. j'ai réussi au bout de 3 heures de temps à poster mes premières photos de Bolivie. Régalez vous mes chéries et chéris!

clochette et fil de fer a dit…

Dis donc ça repart à 100 à l'heure.On te sens bien plus motivée, plus "péchue", c'est l'air bolivien? En tout cas ça à l'air vraiment chouette là bas, la petite fille en robe verte est vraiment trop jolie.Concernant cet été, si tu viens promis ça sera que du relax quoique j'ai un petit péruvien sous le coude si ça te dis.....
Allez profites bien continue avec tes beaux récits et tes magnifiques photos, gros bisous ma jolie.Ariane

vali a dit…

j'ai rajouté des photos! merci ma blondasse! heu...roussasse pour m'avoir rassuré!

fred a dit…

Ce qui me frappe dans ton récit, c'est qu'en Europe, dans les grandes villes surpeuplées, les gens se croisent sans jamais se regarder, en ayant peur de s'aborder. En voyage, les gens se parlent, vont les uns vers les autres. Quel luxe pour un Marseillais comme moi ! Cela devrait être la norme partout dans le monde... Quelle misère ces sociétés individualistes forcenées !
Vraiment très prenant ton récit, très cinématographique pour ainsi dire. Et tes photos de la Bolivie, quelle splendeur ! Les paysages en très haute altitude, quelle magie ! Un peu de rêve dans une vie plombée par trop de banalités.

vali a dit…

oui Fred. La Bolivie est un pays magique de par ses autochtones et ses magnifiques paysages. Quant aux rencontres, cela dépend des gens. Lorsque je voyage seule, je rencontre bien plus de personnes, car elles viennent à moi. Dès que je suis avec quelqu'un c'est différent.Et j'avoue que je préfère voyager seule.