le Sud Lipez et le Salar d'Uyuni. Toute une aventure!

L’argentine, mise à part ses sites bien spécifiques comme le Périto Moréno, les chutes d’Iguaçu, fait pâle figure à côté des paysages de Bolivie. Même la montagne de la ‘’palette du peintre’’ à Tilcara peut presque aller se rhabiller.
Comment un si petit pays comme la Bolivie peut il regorger de paysages autant diversifiés que splendide??? Depuis mes six mois de voyage, à chaque fois que je change de pays, je me dis que je ne pourrais trouver plus beau. Et bien je suis complètement dans le faux. En Amérique latine, l’argentine, le Chili et le Pérou sont le plus visités. La Bolivie ne s’étant ouvert au tourisme que depuis une dizaine d’années. Mon dieu… que ce pays est magnifique… je rentre de mes quatre jours d’excursion. Je suis encore sous l’émotion de tout ce que j’ai vu, mais aussi de ce que l’on a vécu. Mise à part la fameuse route panaméricaine qui traverse toute l’Amérique, la Bolivie se pratique sur des routes de montagnes et de terre, souvent sur des chemins boueux, vaseux, et encore! Quand les chemins existent! inutile de vous dire que sans 4X4 nous ne pouvons rouler. Un 4X4, durant 4 jours, avec 4 personnes. Hanna, la néo zélandaise, Véronique, une jeune canadienne fort sympa, et Hassen un français qui nous a chouchouté durant tous ces jours. Alfredo, notre chauffeur hors pair, qui a sans arrêt aidé d’autres voitures à se dés enliser, mais aussi était aux petits soin pour nous. Prenant le temps de nous expliquer ce que nous découvrions. Et enfin notre jeune cuisinière qui nous préparait, petit déjeuner, déjeuner, goûter, et diner. Nous n’étions pas seuls. Quatre autres 4X4 nous suivaient. Et lorsque je me rends compte maintenant de ce que nous avons évité, ainsi que de ce qu’ont évité les autres, je suis bien heureuse de ne pas avoir été isolée dans ces montagnes ô combien belles, vertigineuses, mais aussi dangereuses. J’ai à deux reprises vu ma dernière heure arrivée. Mes enfants se trouvaient là, en face de moi. Je ne pensais plus les retrouver. Nous avons traversé des torrents, des chemins de terre, priant pour que la voiture ne s’enlise pas. Nous avons été obligé de nous pencher tous et toutes d’un même côté afin d’équilibrer le véhicule qui penchait dangereusement sur le côté d’un ravin. Comme j’ai prié ma bonne étoile à ce moment là… et comme je ne regrette rien. Les paysages sont si merveilleux, et si variés, simplement en tournant la tête de chaque côté. Regarde à droite, du rouge, avec derrière un pic enneigé. Regarde à gauche, une route verdoyante et ses lamas. Regarde derrière, des roches aux couleurs rose saumon, rouge, avec des dégradés de marrons, ainsi que de l’anthracite. Regarde devant toi, des lagunas (lacs) en veux tu en voilà, où batifolent des colonies entières de flamands roses, parfois même fluo. La laguna verdé, la laguna negro, la lagouna colorada entourée de volcans mythiques, et son eau rouge sang. Et même le désert de salvator Dali! L’un des plus beau désert au plateau rouge, marron, entouré de pierres gigantesques. Tous ces endroits, tous plus beaux les uns les autres. Nous dormions dans des petits villages où des familles vivent toute l’année. Etant en été, nous n’avions pas à supporter les difficiles températures allant parfois jusqu’à moins quarante. Nous avons eu froid, serte. Mais ayant pris nos précautions, et ayant aussi de grosses couvertures, le zéro à moins cinq nocturne ne nous a pas plus dérangé que cela. Bien que le deuxième jours fût plus éprouvant, car beaucoup de vent. Nous avons dormi à plus de 4800 mètres. Encore plus haut que le Mont Blanc, qui comme nous savons tous, est le point culminant européen. Ce dont j’ai le plus souffert est le manque de sommeil et le réel inconfort sur la route. Nous étions réveillés tous les jours à 4H du matin, afin de partir pour les levers de soleil, mais aussi parce que les journées en 4X4 étaient bien remplis. Mes yeux, entre Le froid et la fatigue n’ont pas tenus le choc( voir photo). Je comprends maintenant pourquoi ces visages, si ridés, si tôt. La rude vie de montagnard n’épargne personne. Et toute cette fatigue, toutes ces émotions avivées par le difficile périple, sur des routes, des chemins (parfois inexistants)cabossés, inondés, boueux, nous ont également bien éprouvé. Mais quelle splendeur que ces paysage. Et comme cela se mérite. Et franchement, nous le méritions…
Lavage uniquement du visage et des dents à l’eau froide durant ces quatre jours. Merci les lingettes.
Nous avons également fait connaissance avec les autres touristes des autres 4X4. Un brassage de nationalités, toutefois prioritairement de jeunes israéliens.
La troisième et dernière nuit nous a rammené à la civilisation. Uyuni, ville fantôme. Des déchets inondant les rues, si l’on peut appeler cela des rues. Des maisons à l’architecture glauque. Des chiens mais aussi des gens errants. Un hôtel toutefois relativement correcte bien que toujours sans douche.
Le dernier jour a été le clou de l’expedition.
Le fameux salar d’Uyuni. Lever à quatre heure, bien sûre pour voir le soleil se lever. Quelle beauté que ce lever de jour… et ce salar….12500 km de pureté, le plus grand du monde. Les boliviens y travaillent afin d’y extraire le lithium sous la couche de sel. celui-ci étant ensuite expédié au japon pou les batteries de portables et autres. Nous avons petit déjeuné dans un hôtel construit tout en sel. Très joli, mais glagla! Cette dernière journée a été bien sympathique. Hassen nous a pris des photos très originales, avec effets d’optique sur le desert de sel. Puis notre chauffeur a terminé le travail en photographiant le groupe.
Véronique est ensuite partie pour la ville de Sucre alors qu‘elle voulait aller à Potosi. Mais ce n’était pas sans compter sur le pot de colle qu’était la néo zélandaise . Quant à elle, elle a rejoint Potosi, me demandant de là retrouver comme prévu dans quelques jours. J’ai tout simplement refusé, lui disant que je préférais voyager seule. Cette gente demoiselle m’ayant carrément ignoré lors de notre excursion. Elle avait trouvé en Véronique et Hassen des personnes parlant plus que bien l’anglais, et n’a plus trouvé utile de faire quelques petits efforts pour parler un peu plus lentement afin que je puisse participer aux conversations. Mais Véronique et Hassen veillaient à ne pas m’isoler. Merci à eux deux. Elle était toutefois bien heureuse de m’avoir rencontré à Tupiza. Grâce à moi, elle a eu un hôtel luxe pour pas cher, et a pu s’inscrire pour notre expedition. Soit, je lui ai simplement dit que j’écartais de ma route les opportunistes. Du coup entre Véro et moi qui changions notre programme pour ne pas l’avoir dans les pattes, mademoiselle était toute pantoise…
Hassen et moi sommes revenus sur Tupiza. Notre retour durant cinq heures a été comme d’habitude riche en paysages, mais aussi en conversation. Il m’a donné quelques tuyaux sur certaines villes afin de continuer ma route en toute quiétude. J’ai également pris un cours de conjugaison éspagnol. En retour, je lui ai donné un petit cours de photographie. Nous éprouvons tous les deux les mêmes belles émotions concernant la Bolivie. Un enchantement, une magie de chaque instant. Pourtant tout comme moi, hassen a entendu pas mal de choses effrayantes sur ce pays et les touristes. Et tout comme moi, avait passé la frontière avec une appréhension bien négative. J’aime ce pays et ses gens. Mais je garde en mémoire le fait que je dois être à chaque instant vigilante.
Il est 23H30. Je suis bien fatiguée. Je pars donc dans les bras de Morphée jusqu’à demain 9H. Petit déjeuner copieux dans mon hôtel préféré. Rendez vous ensuite avec Hassen pour acheter les billets de bus. je vais me là couler douce durant trois jours. Repos bien mérité!!!