mardi 20 mars 2012

Potosi la minute culturelle.


Potosiiiiii Potosiiiiiii !!!
C’est-ce que crient à qui mieux mieux les guichetières de la gare des bus à Tupiza afin de vendre leurs tickets. Je suis partie avec la compagnie Panamérican. Bon, le nom pompeux de cette lonnngue route traversant toute l’Amérique se dégonfle vite lorsque l’on constate l’état du bus. Je comprends pourquoi ceux-ci tombent souvent en panne laissant les gens sur la route et leur demandant de se débrouiller. C’est arrivé à Amandine et Henri, les pauuvres…
Ceci dit le mien est, non seulement parti à l’heure, mais est arrivé à l’heure. Contrairement aux bus touristiques d’Argentine, celui-ci n’a ni toilettes, ni clim, ni petit café offert, ni, ni, ni. En revanche de nombreuses odeurs de fritures, et de cra cra vont me tenir compagnie durant les huit heures de trajet. Pas une tête de touriste dans ce bus dit: touristique, sauf la mienne. Ici, en Amérique latine on ne me prend pas pour une espagnole comme en Asie, mais pour une italienne. Ils sont tous étonnés lorsque je dis que je suis française. Pas normal pour eux, les français ne sont pas si mates et bruns. Hé!!! Mais je suis une cosmopolite moi!
Donc je disais, que j’étais la seule touriste du bus. Et durant tout le trajet, pas un bolivien n’est venu s’asseoir à côté de moi, (et c’était tant mieux), et pas une bolivienne ne m’a fait ne serait ce qu’un petit sourire. En revanche ça reluquait grave mon sac à dos. Et moi je le gardais grave collé à mes pieds.
Nous ne nous sommes arrêté qu’une seule fois pour les toilettes.
Nous sommes arrivés à Potosi par les hauteurs. Bref par le plus laid. La fameuse mine d’étain encore en fonction, et où l’on commence à y travailler à partir de 15 ans (officiellement). Du vrai germinal, encore à notre époque. Celle-ci se visite. Mais je n’irai pas, comme je vous l’avais expliqué quelques récits au dessus. Et ce qui me conforte dans ma décision, est le récit de Henri sur son blog. Je vous en ferais un  ‘’copier collé’’ car c’est très instructif. Mais je vais d’abords lui demander la permission.
L’arrêt de bus se trouvant dans les hauts quartiers, c’est-à-dire les quartiers pauvres, je prends donc un taxi pour seulement 7 bolivianos (même pas 1 euro). Nous descendons vers le centre, direction l’hôtel  ‘’Carlos 5’’, conseillé par le routard. Le bas de la ville est déjà bien plus accueillant. J’y découvre une architecture baroque comme à Salta.
Sachez pour la petite histoire que grâce à sa mine, Potosi est devenu au temps de Charles Quint la ville la plus riche, non du pays, ni de l’Amérique latine, mais du monde! Rien que ça mes amis! Potosi était alors aussi importante que Paris et Londres. Mais elle est aussi la ville la plus haute, non du pays, ni du continent, mais du monde! Il parait que même Lhassa est battue! 4090M. De par sa richesse, la ville se couvrit alors parait il de superbes édifices coloniaux et, bien sûre, d’églises. Les espagnols ont exploité la mine durant trois siècles en faisant travailler les indiens pour une misère. Il faut aussi savoir que la France y a envoyé des esclaves d’Afrique noir. Mais l’histoire serait trop longue à vous raconter. Sachez juste qu’il existe une communauté de noirs dans la région, qui a adopté la culture bolivienne, tout en ne perdant pas la sienne. Ce qui a donné comme musique la fameuse lambada des années 90. Vous souvenez vous? Cette musique vient de Bolivie.
Voilà pour une première approche de la ville. Il est 22H14 chez moi, je suis dans mon joli petit hôtel. Chambre seule avec un gros édredon, car ici il fait froid, salle de bain à partager mais très correcte, petit déjeuner demain. Tout cela pour 70 bolivianos. Un peu plus cher que Tupiza, et avec piscine en moins. Mais quand même, cela change de l’Australie, la New Zélande, et l’Argentine! Je sais je me répète. Mais que voulez vous, je n’en reviens toujours pas!!!
Demain visite de la ville. Encore de belles photos en perspective.

2 commentaires:

vali a dit…

les quelques premières photos de Potosi et ma jolie piscine à Tupiza. snif...

Anonyme a dit…

bienas dias senorita!
il y a un musé interessant a potosi et je me souvient m'etre baigné dans un petit lac d'eau chaude à quelques km de la ville dans les montagnes;
hasta la vista