vendredi 6 avril 2012

La (les) route (s) de la mort


Après avoir passé cinq superbes jours à Coroico dans un bel hôtel où j’ai pu dormir et me reposer tout mon saoul. Après avoir quitté mes deux nouveaux amis parisiens, jacques et Alain, me voilà re partie pour la Paz par la fameuse route de la mort. Jacques et Alain l’ayant aperçu de la nouvelle route qui remplace celle-ci, me trouvent bien courageuse de vouloir passer par là. Eux même, ayant une voiture de location ne s’y aventureront pas et retourneront à la Paz en même temps que moi, par la route normale.
C’est parti! Il est neuf heure du matin, mon chauffeur est pile à l’heure. Au revoir Coroico. Snif…Nous quittons le village et empruntons dix minutes après un chemin bien caillouteux et très étroit. Nous y sommes. La route grimpe, petit à petit, nous prenons de la hauteur. Autour de moi de superbes montagnes verdoyantes de végétation tropicale. Bananiers, fougères, arbres avec leurs lianes. Et tout ce petit monde habille  des précipices qui eux aussi prennent de la hauteur. Mais la végétation est si dense, que du coup les mille mètres de vide en sont bien moins impressionnants. Et puis je monte, vers la Paz, (alors que les VTT que nous croiserons, eux en  descendent). Ce qui m’ôte  encore de l’appréhension. Nous sommes la seule voiture sur cette route étroite, autorisant parfois le croisement de deux voitures (mais pas des camions) à certains endroits. Nous nous arrêtons à un endroit s’appelant  ‘’le précipice du diable’’. Mon chauffeur me montre alors des carcasses de camions, m’expliquant que le virage est si étroit, que lors de rencontres nez à nez avec un autre véhicule, il y en avait pas mal qui tombaient. Nous continuerons notre route durant deux heures. Le paysage est splendide, de nombreuses cascades dégoulinants sur des centaines de mètres, et nous inondant de leur beauté. Je vais maintenant vous dire une chose. Je ne sais si c’est parce que je savais que nous ne croiserions ni camions, voir très peu de voitures, mais surtout des vélos, mais la route de la mort m’a bien plus impressionné par sa beauté naturelle que par sa dangerosité.
Je suis quand même fière d’avoir osé là faire sans savoir exactement à quoi m’attendre.
En revanche!!!…
Arrivée à la Paz, je prends donc un bus en direction de Sorata. Un autre petit village perché à 2700 mètres et à 3H30 de la ‘’capitale’’. La route qui y mène est très jolie, et aligne des paysages très divers. Arrivés à environ 30 km du village que je vois tout petit en dessous de moi, je me rends alors compte que la route de montagne que le bus traverse rétrécie, que le bitume se raréfie, et que l’on descend sec!
Quelques minutes après, je me rends à l’évidence. La route de la mort n’est pas fini. Il y en a une deuxième. Et celle là prend tout son sens!!! Plus de végétation dense pour me cacher les précipices, une petite route de terre complètement cabossée, et abîmée par les intempéries de la semaine dernière. Jacques et Alain étant venu avant moi, m’avaient averti que je risquais d’avoir de la pluie. Ils n’avaient pu rester à cause du mauvais temps qu’il ont essuyé. J’arrivai toutefois avec un grand et beau ciel bleu. Mais franchement, là, je n’en menai pas large… le bus qui déjà était brinquebalant, comme tous les bus boliviens, n’arrêtait pas de klaxonner pour avertir, mais sans pour autant ralentir son allure sur cette foutue route pleine de gadoue, où l’on sentait les roues se dérober. Et bien sûr aucun garde fou, aucune barrière le long de la route. Et bien oui! Là, j’ai failli faire dans mon froc! Car d’autres voitures, mais surtout d’autres bus montaient pendant que nous descendions. Nous avons même failli rentrer dans un. Impossible de se croiser à cet endroit ci. Que faire? Et bien ni une ni deux, notre bus à fait quelques mètres en arrière dans ces putains de virages de montagne. Quand je pense que mes parigots ont évité la route de Coroico, alors qu’ils auraient pu voir de si beaux paysages. D’autant plus qu’ils ont fait celle de Sorata avec leur voiture de location. La route de la mort??? Elle se trouvait là, à cet endroit dans toute sa splendeur!!!

5 commentaires:

vali a dit…

merci mes amis pour vos derniers message. Je suis revenue saine et sauve. La mauvaise herbe est costaud Suis dans un village paumé où internet est difficile à capter. donc rendez vous dans quelques jours Sur le lac titicaca!merci willima de me suivre encore. Je n'osai plus t'écrire, car je savais que tu étais dans tes thèses à fond. biiiisous!!!

Sophie a dit…

Mama mia !!!!!!!!!!! Je vis ça souvent sur les routes du Maroc avec des camions qui foncent sur ta voiture pour passer coûte que coûte et de nombreux accidents à la clé évités de justesse et malgré ce, une fois que j'ai repris mes esprits, ça ne me laisse pas vraiment l'impression du danger, alors que quand je te lis, ça me fait vraiment flipper..... - Bisous

P.S. Tu es très belle sur la photo

Nicole a dit…

Ma poule tu as bonne mine !
Pour la route, en voiture et en montée ok, mais en bus et en descente brrr, il y a de quoi sauter du bus. Bises

larané martine a dit…

Valérie le retour!!! et quel plaisir de te voir enfin, avec un visage reposé. quand j'ai vu les photos de la route de la mort...glagla. Je crois que j'aurais fermé les yeux comme je fais dans les montagnes russes et que mon coeur ou mon estomac???remonte. GLUP....
Brave et courageuse VALERIE.
BISOUS

vali a dit…

gros gros bisous ma caille , ma maman et Martine!!! oui je me suis réellement reposé à Coroico. et la route de la mort ne m'a pas donné de rides supplémentaires!!!