samedi 11 février 2012

ARGENTINE!!! 680 km d'auto stop dans la pampa patagonienne.

et oui, là j'ai fait très fort. Ce n'était absolument pas prévu ainsi.
Ce matin je quitte Punta Arena pour prendre le bus pour l'argentine, Rio Galegos city. Tout se passe à merveille durant les quatre de route. Café et petits biscuits  offerts par la compagnie, pendant que je prépare tranquillement par écrit le futur périple patagonien que mon amie Christine et moi allons traverser durant une dizaine de jours. Arrivée à destination, je me dirige vers une première compagnie de bus pour acheter un billet pour Ushuaia. le guichetier me dit qu'il n'y a pas de place avant lundi. Oups! Mais je dois y être pour demain, voir dimanche dernier carrat. Je regarde une autre compagnie, puis la troisième et dernière. Plus rien avant lundi. Je calcule qu'il me faut encore 13 bonnes heures pour arriver à Ushuaia. Ai!! cela ne va pas me convenir, je dois accueillir Chris, sachant qu'il n'y a pas de bus le dimanche pour cette destination. Je me renseigne pour un vol le lendemain. On m'annonce le pris de 100 euros. Ha non, je suis à peine arrivée en Argentine que je vais déjà devoir dépenser plus que prévu.OK j'ai compris. Je demande à un policier où se trouve la route en direction de Ushuaia. Celui ci me regarde de ses yeux ébahis lorsque je lui montre que je veux faire de l'auto stop.Mais segnorita, vous ne pouvez pas! c'est la pampa ici, il n'y a rien, et c'est..............j'ai appris quelques heures plus tard qu'il voulait dire dangereux..
Et me voilà partie avec ma valise à roulettes par un beau soleil et un petit vent, le pouce en l'air. Et comme peu de voiture passent sur cette grande route qui ressemble à celle qui traverse Los Angeles vers Las Vegas, et bien j'avance, j'avance, et je finis par compter les voitures qui me passent sous le nez. Une vingtaine avant qu'un monsieur ne s'arrête, pour me déposer plus loin à l'intersection qui va sur ma route. Il me conseille de ne pas monter dans des camions car cela est dangereux. Tiens! je reconnais le mot du policier.Et comme je suis assise, je prends le temps de lire la traduction dans mon dico.Mouchas gracias segnior (bon pour les fautes en espagnol vous m'excuserez). Et me revoilà avec mon pouce en l'air.

Un..deux...trois...dix sept! youpi! elle s'arrête.Une gentille famille avec une petite fille. Je fais une bonne heure de route avec eux jusqu'à la frontière chilienne. Là je ne comprends pas trop, car jai passé la frontière argentine avec le bus. Le monsieur mexplique alors quil y a un bout de Patagonie chilienne à traverser à nouveau pour se diriger vers Ushuaia.Ha oui, c'est vrai! quand on voit la carte on comprend. Tout se passe impec. Je les remercie chaleureusement, car eux se dirigent vers le Chili. Et re belotte le pouce en lair. Une, deux, trois.. vingt. vingt deux. Je suis en train de marcher depuis au moins une heure. Très peu de voitures. Vous pouvez toujours faire le petit exercice de math:’Valerie traverse la pampa durant une bonne heure à pied, sachant qu'elle traîne sa valise et a un sac à dos assez lourd. Trentre deux voitures la dépassent. En combien de temps et tatati et tatata
Bon je continus. La 32 ème voiture stoppe.Une autre famille avec deux filles ados et un petit garçon de 3 ans.Ce sont des argentins qui se dirigent vers ma destination mais sarrêtent 200 km avant pour Rio grande. No soucis, cela mavance. La voiture, une fiat toute pourrie, est bondée de valises. Le petit garçon monte devant avec sa mère, tandis que je me retrouve entre les deux gamines avec ma valise et mon sac à dos sur les genoux. Les kilomètres défilent durant une bonne heure. Et là je me rends compte de limmensité de ma connerie de vouloir faire du stop dans la pampa, justement en admirant limmensité de celle-ci. Des kilomètres où il ny a rien, si ce nest de temps en temps quelques moutons, chevaux voir même une sorte de lamas se baladant sur les terres, vierges de verdures, et cernées dimmenses enclos de fil de barbelé. La femme mexplique que ce sont de grands éleveurs de laine. Elle me rappelle-même que monsieur Benetton vit ici, entre la Patagonie chilienne et argentine. argentine. Il fait nuit. Le soleil couchant est splendide, mais je ne peux prendre de photos étant coincée entre les filles et ma valise. La lune est encore plus magnifique. Mes yeux sont captivés par la grosseur de celle-ci. Je ne lai JAMAIS vu aussi grosse! Et oui, le bout du monde. La nuit australe. Nous sommes en été. Et elle est presque pleine. Je décide de lâcher la famille, car javoue que je suis fatiguée de voyager étriquée et dentendre la musique à tue tête depuis 3heures. En plus de la techno, berk!!! Et puis ils ne vont pas à Ushuaia.envois par mesure de précaution un sms à Pierre le papa de mon fils, lavertissant que je fais de lauto stop by night, et que sil na pas de news dici le lendemain soir, il peut commencer à sinquiéter. Bien sûr il est 3h du mat en France et 22H ici. Donc il ne laura que demain matin au lever. Quelques minutes après, un policier de la douane vient vers moi avec une pomme, une pêche, une prune et des petits biscuit minvitant à dormir au poste frontière pour la nuit, car il naime pas me voir faire de lauto stop de nuit, et puis je dois être fatiguée. ‘’la maniana es uno otro dia me dit il. Et je comprends quil me trouvera quelquun demain pour maccompagner à Ushuaia. Me voilà donc en ce moment dans une pièce avec coin cuisine, des bancs pour dormir et un bon chauffage à gaz. Il est minuit chez moi. Je narrivai pas à dormir, donc je vous raconte ma journée qui vient à peine de se terminer. Je suis contente car je comprends de mieux en mieux lespagnol, et je parle aussi de mieux en mieux. De toute façon je suis bien obligée, Nicole nest plus là. Nicooooole!!!!!!!où es tu????J'ai réussi à faire de lauto stop dans la pampa, je vais continuer lorsque jaurai quitté Christine. Je vais lui éviter cela quand même. Déjà quelle va devoir faire quelques bonnes heures de bus lorsquelle va se rendre compte des distances qui sont aussi grandes quen Australie, peut être même plus grande je pense. Bouenas noché. La maniana es uno otro dia.

Le 11 février.  J'ai très mal dormi sur le banc. Jai terminé la nuit par terre sur ma serviette de toilette. Beaucoup de bruit et la lumière qui ne séteignait pas. Bref jai dû dormir deux heures. Je me lève à six heures pour me laver visage et dents aux toilettes des dames. Je mange le reste de biscuits et de fruits que mavait gentiment donné le policier. Je le retrouve au bureau des douanes. Il me dit de rester dans un coin, et quil va demander aux gens qui présentent leur passeport sils vont à Ushuaia. Au bout de deux heures dattente, je me rends compte que les voitures sarrêtent principalement dans lautre sens. Cest-à-dire pour rentrer au Chili. Les seules quelques voitures qui vont dans mon sens sarrêtent à Rio Grande. Le policier me prend alors sous son aile. Nous partons en voiture au terminal de bus de cette ville, qui se trouve tout de même à 70 km de la frontière. Le monsieur est vraiment adorable et fait même leffort de me parler en français. Il avait été régulièrement en vacance voir de la famille à Canne dans sa jeunesse. Mouchas gracias segnor, la bise et hop! Direction les deux compagnies de bus qui vont au bout du monde. Les bus pour ma destination ne partent pas avant 18H. Il est 9H du mat. Je suis complètement crevée. Besoin dun café. Il y en a juste un à 2 mètres. Je hère aux alentours en tirant ma valise. Je ne suis même pas au centre ville qui est à 3 km. Jenvois un sms à Pierre pour le rassurer. Là, javoue. Jen ai marre! Je ne me sens pas dattendre toute la journée pour en plus arriver à Ushuaia à 22H et devoir trouver une chambre. Jai envie de pleurer. Mais je ne pleure pas. Allons valoche, dis toi que tu auras fait les deux extrêmes côté camping dans la voiture, et côté auto stop dans la pampa pour terminer sur le sol comme une clodo!! Et là un énorme fou rire me prend. Un monsieur en voiture sarrête car il croit que je me sens mal. Je lui explique tant bien que mal mes mésaventures depuis hier, et lui dit que je me promène en attendant le bus de 18H. Et là!!! Tenez vous bien!!! Il me dit quil y a une autre compagnie de bus au centre ville qui part pour Ushuaia à 13H!!! Non!!! Pas possible!!! Ni une ni deux, je monte dans sa voiture avec un grand sourire. Il me dépose devant la compagnie. Encore une fois un grand merci. Encore une fois une grosse bise. Les latinos sont vraiment plus quadorables. Je suis tranquillement en train de vous écrire de la station de bus où je suis toute seule avec les deux guichetiers qui mont offert un thé local. Il est midi ici. Je serai à Ushuaia pour 17H.
Je ne rêve que de deux choses. Une douche et un bon dodo. Pas facile la vie de routarde... mais ne soyez pas inquiets ni inqiètes, car malgré mes quelques galères, je m'éclate! La seule galère qui ne m'amuserait pas du tout serait de me faire voler mes affaires. Mais là encore je reste très vigilante. J'ai un cadenas sur ma valise que je ferme à chaque fois que je sors.Christine vient de m'envoyer un sms m'avertissant qu'elle arrivera lundi avec surement beaucoup de retard. Et moi qui me pressai pour l'accueillir...

17H30
Je suis arrivée!!! Le bus a mis quatre heures. Adieux la pampa patagonienne et bonjour la profonde Patagonie. Celle où les montagnes décoiffées de leur verdure rayonnent par leurs perruques blanches. Celles où les arbres morts, les lacs flirtent avec, justement toute cette verdure majestueuse que j’ai découverte sur l’île de Chiloé. Mais là, les montagnes lui donnent un tout autre charme.
Je suis dans la terre de feu. La deuxième ville la plus australe. Et oui, la première étant Puerto William, ville appartenant au Chili.
Ushuaia, où pointe la cordillère et du continent , mais aussi porte d’entrée vers l’Antarctique et le pôle sud. Ville mythique par excellence, et on le paie! Le prix des logements restos et boutiques, par apport au reste du pays, sont très élevés, tout comme le relief! De plus les rues montent et descendent comme à Auckland.
Cerise sur le gâteau: le temps est superbe, et ce depuis 3  jours.
 
 
 

13 commentaires:

vali a dit…

VOILA.suis à ushuaia, et ce n'est pas sans mal. Je vous laisse découvrir ma galère.et en plus j'ai aussi galéré pour vous mettre le récit. Tous les textes s'embrouillaient. Si vous voyez le texte incompréhensible. réactualisez la page. Bisous, je vais dormir. suis crevée. photos argentine aussi.

Anonyme a dit…

ola! senorita! que tal? aqui esta tio yoyo. l'aventura esta l'aventura! c'est rigolo j'étais arrivé à ushuhaia en stop aussi. de puerto mont j'avais pris un ferry pour coyahaique et stop jusqu'au lac général carera et chile chico (la frontiere) stop pour punta arena et bateau pour san sebastian et stop à nouveau. mais cela m'avait pris une semaine.profites bien de ces paysages magnifiques. hasta la vista!

Cathou a dit…

Mon dieu quelle galère ma Valou !
T'es complètement "fadade" comme on dit en Provence ! Même les flics ne veulent pas te laisser partir ! Excellent ! Faudrait être un peu plus prudente quand même: tu me fais trop peur.
Prends soin de toi !!!
Tu fais des films ? Ca serait sympa de nous mettre une mini vidéo ... Je sais que le débit n'est pas top, mais une une 30 secondes, ca serait trop bien !
gros gros bisous

Odette a dit…

Un récit palpitant, mais je trouve que tu prends beaucoup de risques. Fais attention à toi. Mil besos.

vali a dit…

et ben voilà que je n'en attendais pas moins de toi ma Cathou.. J'étais persuadée que tu allais m'engeuler.surtout pas sms. hihi!!!! suis morte de rire. Ceci dit tu as raison, je n'avais pas calculé l'immensit" de la pampa. D'où ma phrase dans mon récit l'immensité de ma connerie. Mais ce qui me rassure c'est que mon yoyo a fait la même chose! et de plus loin! Odette promis je vais prendre moins de risques. La leçon est apprise! je reviendrai faire des cours mais je ne pense pas à viton!

vali a dit…

oups!! j'ai oublié de répondre àta question Cathou. J'ai effectivement plein de vidéo. Cela fait plusieurs fois que j"essaie de les poster, mais cela ne fonctionne pas. Snif...
tu n'auras plus qu'à les voir toutes d'un bloc à mon retour. et j'en ai de supers!!!

Cathou a dit…

Oui ! Je languis trop de les voir !
Alors tu t'attendais à ce que je t'engueule ? Je n'y suis pas allée de main morte, soft en public, moins en privé ... hein ma Valou ?
Bien contente que tu sois d'accord avec moi: sois plus prudente à l'avenir !
J'espère que tu as pu bien dormir après ce périple de folie !
Gros bisous

furio310 a dit…

bonne continuation a toi pour le reste de ton voyage attention quand meme . je connais des francophonne a rio gallegos si tu as besoin. et l'immensite commence la vers le nord sur 2000 km .une petite ville tous les 300km au debut on perd tous ses reperes mais cela a son charme
preserve ton grenou pour el chalten pour faire de belles rando
bon courage
bises

vali a dit…

merci pour ce petit message furio! et bienvenu sur mon blog c'est cool!!!

Anonyme a dit…

Moi aussi je trouve que tu prends bp de risques!D'accord,ta bonne étoile te protège ,comme tu dis souvent,mais enfin....On peut dire que tu valorises le statut de femmme,car,oui, ton copain Yoyo l'a fait, mais j'étais tentée de dire:"oui mais c'est un homme".Le sens"parité"prend tt son sens avec toi!!!qui a dit que les femmes étaient fragiles???Valérie n'appartient pas à la catégorie du sexe DIT faible.
Alors ts mes encouragements en espérant que tu auras bien récupéré après cette longue galère!!
Bisous d'Ivana.

Patou a dit…

mais tu es une grande folle !!! faire de l'auto stop au milieu de nulle part il n'y a vraiment que toi pour faire ça !!! mais bon je vois que tu rencontres des gens sympas et qui prennent soin de toi mais fais attention tout de même. Gros bisous et profites bien

vali a dit…

rhoooooooo....... que d'engeulades entre le blog et les messages privés!!! merci de me rappeler à l'ordre, car effectivement j'avais baissé ma garde.PROMIS je serais à l'avenir très vigilante.Surtout en Amerique Latine! smack à vous tous et toutes! prochains récits demain.

martine LARANE a dit…

oui mais toutes ces galères quels souvenirs cela va faire....je te le dis moi, un bon livre de récit de voyages