vendredi 13 avril 2012

Le lac Titicaca et ses îles.



Voici quelques heures que je suis revenue de mes deux merveilleux jours sur les îles du lac. Tout d’abord un peu de culture, ceci afin de nous rendre compte à quel point cet endroit est mythique pour le peuple péruvien et bolivien. La mythologie incas affirme que ce serait ici que serait née la civilisation. Manco Capac et sa sœur, descendants du dieu soleil, seraient sortis des eaux du lac. Il dirigea sa tribu vers le nord et fonda, Cuzco, future capitale de l’empire. Quant à Monsieur Titicaca (prononcez le ‘r’ de façon gutturale),le plus haut lac du monde (3810m), celui-ci mesure 200 km de long pour environ 8560 km2, soit, quinze fois le lac Léman. Le Pérou en détient 55% contre 45 pour la Bolivie. Vingt cinq rivières et torrents l’alimentent.
Une légende andine raconte que le trésor des incas subsisterait au fond du lac. Le commandant Cousteau captivé par cette histoire, fît des fouilles et ne trouva rien d’autre que des poteries.
Je suis partie en Bateau avec d’autres touristes. Le temps était splendide, les rayons du soleil se reflétant sur l’eau du lac m’enveloppaient de leur douce chaleur. Je fît la connaissance de Delphine et Sylvain, deux bons amis voyageant ensemble pour douze jours dans ce beau pays. Notre premier arrêt fût les îles flottantes, communément appelées ‘’les îles Uros’’.Lorsque vous accostez sur ces îlots qui font environ chacune vingt mètres carrés, les couches compactes des roseaux de trois mètres d’épaisseur sur le sol, vous obligent à marcher comme sur des œufs, de façon lente et ouatée.il y a environ 60 îles. Chacune d’elle, est ancrée à des poteaux d’eucalyptus afin d’éviter toute dérive par vent mauvais. Chaque île a également son propre gouverneur, et par la même occasion, ses propres couleurs de vêtements. Le roseau est très important ici. Il sert à fabriquer les maisons, les meubles, protège la terre contre vents et tempêtes, et sert même de nourriture. J’ai effectivement goûté la partie blanche de la plante, délicieux. Après une demie heure d’explications forts instructives de notre guide, une jeune dame m’a fait visiter sa maison, m’a habillée de ses vêtements, m’a assise sur le lit fait de roseau tout comme le reste, et me prise une photo. J’étais enchantée, et me suis, tout comme les autres touristes, sentie obligée de lui acheter des souvenirs. Ils savent y faire… mais quel plaisir ais je eu. Nous avons fait une longue balade en bateau de roseaux autours de ces nombreuses petites îles, pour ensuite reprendre notre bateau à moteur et accoster au bout de trois heures sur la fameuse île Amantani, où nous attendaient les locaux. Le guide ayant constaté notre bonne entente entre français, nous invita, Delphine, sylvain et moi à partager la même famille d’accueil. Nous avons eu le grand honneur de partager la vie du gouverneur de l’île et de son adorable femme. Notre chambre était toute mimi. Ici pas d’électricité. La bougie, et nos lampes frontales nous ont été fort utiles, surtout lorsqu’il fallait sortir faire une trentaine de mètres en pleine nuit pour aller faire pipi. Et comme je suis une pisseuse, surtout quant il fait froid, le sommeil en a prit un petit coup. Mis à part ce petit inconvénient, tout était parfait. Le vieux couple nous a bichonné en nous mitonnant de bonnes soupes de quinoa et de bons petits plats végétariens à base de pomme de terre. Sans oublier le fameux maté, infusion de plantes cueillis dans le jardin. Un délice. Nous avons visité l’île en fin d’après midi. Une superbe vue sur le lac. des kilomètres de culture de légumes en terrasses, et pour parfaire le tout, une pluie battante évitée de justesse en début de soirée. Le soir, après avoir partagé le dîner avec notre famille dans leur spartiate et authentique cuisine qui me rappelait celle où j’avais fait le lait de coco à Lombok, nous décidâmes de faire la vaisselle. Grosse partie de rire entre moi qui lavait à l’eau froide, et sans produit, Sylvain qui rinçait la vaisselle, et m’engueulait parce qu’elle était encore grasse, et Delphine qui l’essuyait avec un chiffon qui n’en portait que le nom. Le couple riait de nous voir faire dans cette petite cuisine, où, pour seul éclairage, une bougie et nos lampes frontales.
Couchés à 20H30. Il y avait une fête, mais la pluie et la gadoue ont eu raison de notre courage. Le lendemain réveil super tôt. Petite toilette de chat, car ici pas de lavabo, mais un tuyau dans le jardin tirant l’eau glacée de la rivière. Seule Delphine a eu la témérité de faire une toilette entière! partie par partie. Les autochtones se baladant dans la colline se sont bien rincés l’œil! J’entends déjà les hauts cri de ma nouvelle pote en lisant ceci. Et je souris avec malice en écrivant ces lignes. Au passage une grosse bises à eux deux qui malheureusement retournent à Grenoble demain. Je suis toutefois fort heureuse, car j’ai transmis à Sylvain le désir de faire un tour du monde, et ce, sans plus aucune appréhension (qu’il avait) de partir seul.
J’ai aussi fait la connaissance de deux couples nantais forts charmants, qui eux aussi terminent leur voyage. Au passage, aussi de grosses bises. Vous êtes les bienvenus à Marseille.
Après le petit déjeuner au maté et aux crêpes avec confiture, il était l’heure de prendre congé de notre gentil  ‘’chef du village’’ et de sa femme. Nous avons pris des photos ensemble, et leur avons promis de les leur envoyer. Notre bateau nous attendait afin d’accoster sur l’île d’en face (à une heure de mer mouvementée). L’île de Taquilé. Petite anecdote. Mon envie habituelle de faire pipi m’a donc amené à faire la connaissance des toilettes du bateau. Quelle ne fût pas ma surprise de me voir inondé mon  ‘’trou d’balle’’ par l’eau du  lac expulsé violemment du trou des toilettes,  alors que je n’étais MEME pas assise sur celles-ci! Soit, passons et revenons à Taquile. Nous avons étudié la flore avec notre guide. J’ai même photographié la fleur  ‘’anti bébé’’ que prennent les femme en infusion. Cela fonctionne parait il très bien. Notre guide nous a également appris que les quechuas se lavaient la tête avec, en guise de shampoing,  de la pipi fermentée durant trois mois. Je lui ai promis d’essayer à mon retour en France. Il parait que cela donne de superbes cheveux. Ce que je veux bien croire lorsque je vois ceux des femmes, mais aussi des hommes. Ils sont épais et brillants. J’ai eu une petite pensée pour mon ami Yoyo sur cette île qu’il a connu il y a quelques années. Nous avons déjeuné dans un resto, et avons retrouvé notre bateau pour trois heures de navigation. Retour à Puno. Une surprise fort rigolote à toutefois obligé le bateau à stopper le moteur. Un jeune groupe de brésiliens se dorant la pilule sur le toit, a eu la bonne idée de se jeter dans le lac, par environ 12 degré. Quelle ambiance cosmopolite!!! Tout le monde les a filmé, photographié. Les héros du jours!!!
Puno nous accueilli sous la pluie. Les au revoir à mes amis de routes quelque peu tristounets pour moi. Mais c’est ainsi depuis que je voyage. Mes jolies rencontres sont intenses mais  ‘’frugales’’…

10 commentaires:

vali a dit…

2 jours magiques! photos à l'appui

Anonyme a dit…

ola!
oui! taquilé et amantani ont bien changé, la premiere fois que j'y suis allé il fallait attendre le bateau hebdomadaire qui ravitaillait les iles. on y restait soit une journée soit une semaine.

Anonyme a dit…

quel séjour paradisiaque à te lire:belles découvertes,belles rencontres....Et puis tu es tellement "nature" ds tes récits!!!aucun tabou,aucune gêne,un peu comme une enfant....que tu es restée peut-être qque part,mais une enfant drôlement dégourdie qui n'a pas froid aux yeux!!!!

Bisous bisous d'Ivana.

Cathou a dit…

Eh ! Ils ne sont pas que courageux ces héros !!! Ce sont de bien beaux gosses aussi !!!
Tes photos sont toujours aussi magnifiques et ton sourire radieux !
Gros bisous

clochette et fil de fer a dit…

Excellent j'ai fait un porte-clefs avec une poupée péruvienne tout comme toi!!! Ton récit est encore une fois d'une t'elle quiétude et évidence c'est un apaisement et tes photos un ravissement...je t'embrasse. Ariane

vali a dit…

Merci pour vos petits messages qui me vont droit au coeur. Yoyo, je pense qu'effectivement l'exploitation des îles du lac sont à fond, Mais je te rassures, elles gardent leur air authentique.

fred a dit…

Encore une fois, tu suggères fort bien les ambiances... J'avais l'impression de me promener avec toi sur ce lac et ses roseaux, de goûter aussi la nuit noire et le silence des lieux ainsi que le caractère frustre de ces habitations flottantes.
Une petite remarque (déformation de prof de Français) : quand tu écris à la fin de ton billet "frugales" en parlant des relations que tu établis avec les voyageurs de passage et les autochtones rencontrés, ne veux-tu pas plutôt dire "fugaces" (dans le sens de "éphémères")?

franky around the world a dit…
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vali a dit…

répose à fred. OUI et NON concernant le mot ''frugale''que j'ai comme tu as pu le constater, mis entre guillemets. J'ai utilisé ce mot afin de faire comprendre le côté ''croquer'' les rencontres comme croquer la vie. Mais le mot fugace est bien sûr plus approprié, il est vrai. Cependant il ne serait pas aussi représentatif de ce que je voulais faire entendre par le côté ''être repu de rencontres''. Je ne sais si je m'exprime suffisament bien pour te faire comprendre. Pas facile de s'exprimer monsieur le prof de français!!! hihi!!!

fred a dit…

oui Vali, tu expliques très bien ton emploi du mot "frugale". En fait, tu files une jolie métaphore ici.