jeudi 7 juin 2012

La frontera de Colombia...la mierda!!!

Plus de peur que de mal, mais je vous avoue que de bon matin je n’en menais pas large à la douane colombienne. Moi qui avais passé haut la main toutes les frontières jusqu’à présent, pour la dernière j’ai eu directe le pompon!
Je prends un taxi à la sortie de mon hôtel pour la frontière Colombie Equateur, tout comme il y a quelques semaines auparavant, mais à l’inverse. Si ce n’est  que ce con de taximan, au lieu de me déposer au bureau de l’immigration afin de me faire tamponner mon passeport côté Colombie, me dépose directement devant les douaniers dont le bureau se trouve, quand même, à 100 mètres de celui de l’immigration. A peine sortie de la voiture, un policier m’aborde et me fait rentrer avec ma valise dans le bureau des douanes. Je ne suis pas la seule à être fouillée, jusque là, tout va bien. J’ouvre ma valise à sa demande, pendant qu’il regarde sous toutes les coutures mon passeport. Et là, problème, je n’ai pas fait tamponner ma sortie du territoire. Je lui explique donc que le taxi a continué son chemin, et que je retourne de ce pas le faire tamponner. Que nenni!!! Le mister n’est pas content, il a dû se lever du mauvais pied. Il me demande de refermer ma valise et nous partons dans une autre pièce. Là, je commence à m’inquiéter, car il ferme la porte et il n’y a que lui et moi. Je garde mon sang froid, et vais même jusqu’à lui faire un sourire, ré ouvrant ma valise. Il sort tous mes vêtements, regarde dans ma trousse de toilette, inspecte le fond de ma valise, ouvre les petites poches sur le côté. Puis remarque que j’ai plein de petites trousses en tissus. Je lui dis que ce sont des souvenirs achetés en Bolivie. Il me demande de les ouvrir, ce que je fais les unes après les autres (9 en tout). Sauf que j’avais complètement oublié que j’avais acheté des herbes médicinales, et qu’elles étaient dans l’une des trousses. Là…ça bloque! Il me regarde, et me demande d’ouvrir le sachet. Ce que je fais en lui expliquant avec un grand sourire que c‘est de la gounia gounia, Pensant qu’en entendant cela, le sourire lui reviendrait. Pour la petite explication, la gounia gounia est une herbe naturelle type viagra mais pour femmes. Voilà Lolotte! Ton cadeau n’est plus une surprise, je l’avais acheté pour toi afin que tu croques tes futures galinettes lonnnngtemps!!! Mais cela ne l’a pas fait rire DU TOUT le bougre. Bon, déshabille toi, me dit il. Ce que je ne compris absolument pas sur le moment. No entiendo segnor. Il fait donc mine de retirer ses vêtements. Là je comprends bien sûr.                                                                                                                    ‘’No Entiendo segnor, espéras segnior. (je ne comprends pas monsieur, attendez monsieur).’’ Je me dirige très vite vers la porte, et sors de la salle, où je demande à l’autre douanier qui fouille d’autres voyageurs pourquoi je dois enlever mes vêtements. Il fronce les sourcils, et pars dans la salle. une discussion sans heurts se passe entre les deux hommes. Au bout de trois minutes qui m’ont paru une éternité, ‘’mon’’ douanier me demande de refermer ma valise, fouille aussi mon sac à dos, et mon autre sac.
‘’allez faire tamponner votre passeport je vous garde vos bagages’’.
‘’non monsieur je prends mes bagages avec moi’’. pas question de repasser par la douane.
Et je n’attends ni sa réponse ni quoi que ce soit, je file directe au bureau de l’immigration. En revenant sur mes pas je retrouve le chauffeur de taxi qui m’avait fait cadeau de la course et m’avait prise sous son aile à mon arrivée en Colombie. Il était content de me revoir, et moi aussi. Je vous avoue qu’à ce moment là, ma voix était tremblante, et mon visage légèrement en décomposition. Il le remarqua et me demanda ce qui se passait. Je lui racontais ma mésaventure. Il se mit à sourire et me dit:
‘’mi amore, le douanier a voulu faire du zèle. Il ne t’aurait rien fait. Mais il est vrai qu’il y a une semaine de la drogue a été trouvée sur un couple de touristes allemands. Depuis ils sont très stressés. Et comme tu voyage seule, et que tu avais des herbes, il a juste voulu t’intimider.’’
En attendant j’ai eu la frousse de ma vie. Je me voyais faire un remake de ‘’Midnight express.’’
J’ai traversé la frontière, et pris illico un bus pour Otavalo. Nous roulions depuis une bonne heure quand le bus se fît arrêter par la police. Ils montèrent, et demandèrent aux passagers ayant des bagages dans la soute de descendre avec leurs papiers. Non!!! Cela n’allait pas recommencer!!! Et bien oui, cela recommença, mais pas pour moi. Cette fois ci c’était deux jeunes touristes danoises qu’ils avaient dans le collimateur. Fouille des bagages, et passage d’un clebs, qui au lieu de renifler les valises, s’en est parti sur la route, et faillit se faire écraser. Le con!!! Et les flics lui courant après! J’étais morte de rire avec d’autres personnes qui avaient également vu la scène. Nous repartîmes trente minutes après.
Je suis enfin dans cette petite ville d’Equateur qui, contrairement aux autres a su garder ses traditions. Ici vivent les indiens quechua, et leurs vêtements traditionnels sont superbes. Les femmes portent de très jolies jupes longues et chemisiers blanc brodés. Sur leur tête un fichu de tissus plié et posé comme cela, tandis que les hommes portent fièrement des chapeaux. J’ai trouvé un hôtel fort sympa pour seulement 8 dollars, grâce au guide du routard que j’avais trouvé dans la backpacker de Banos avec chouchou. J’ai rencontré lors de ma balade un jeune homme (encore) qui m’a invité à boire un café, et m’a fait visiter les hauteurs de la ville où s’imposent  avec majesté deux très beaux volcans. Demain je pars en excursion avec lui. Il s’appelle Juan, il est musicien. Il part régulièrement en Europe tous les étés pour jouer dans la rue. Vous savez tous ces musiciens que l’on voit depuis trois quatre ans et qui jouent de la flûte de pan en vendant leurs CD??? Et bien ils ont trouvé le bon filon pour se faire un peu plus d’argent en euros, afin d’avoir une meilleure qualité de vie en revenant au pays l’hiver. Il a deux chevaux, nous en ferons aussi.

7 commentaires:

vali a dit…

lolotte, je n'ai pas laissé la gounia gounia à la douane!dernière frontière, et celle là n'était pas piquée des vers!pour les photos de Otavalo, retourner sur photos Equateur. bises mes chéris(es)!

Nicole a dit…

Flippant ce passage de frontière, tu as eu le bon réflexe, je te reconnais bien là !
Ah les frontières, pas toujours simple, au passage du Guatemala vers le Honduras, le gars nous certifiait qu'il ne fallait pas de tampon pour passer 2 jours au Honduras – on y va, on n’y va pas ? - pour le coup c'était vrai, il fallait juste payer une taxe officieuse qui donnait droit à un beau faux reçu officiel !
Biiiises

Cathou a dit…

C'est dingue !!!
Heureusement que tu as eu la présence d'esprit de ne pas obtempérer !
Il a essayé d'abuser de son pouvoir et toi tu l'as laissé tout seul, planté là, avec son fantasme de voir une belle française dénudée !
BRAVO !!!
Quel abruti celui-là !
La douane colombienne, c'est pas simple ...
Ouf ! C'est passé !
Maintenant VIVA la Francia !!! El hijo ! la hija ! toda la familia y los amigos !!!
Hasta la vista Valou !

Anonyme a dit…

Oh oui VIVA la Francia!C'est peut-être lié à mon âge avancé(!!!ttes proportions gardées!)mais c'est vrai que j'ai eu de sacrées expériences moi aussi et on ne les oublie pas!En 81 je suis partie seule rejoindre un couple de potes profs coopérants ds un village d'Algérie....Ces amis m'avaient dit de ne pas changer d'argent à l'aéroport,qu'ils s'occuperaient sur place du change au fil de mes besoins.Au bout de 15 jrs le mari me dépose à l'aéroport d'Alger.Question des douaniers:"certificat de change?":no certificat,j'ai été reçue chez des amis..."certificat d'hébergement?"No certificat..."Donc vous ne pouvez pas quitter le territoire"!!!!les amis à 20 km de là!!J'ai eu des coliques comme jamais de ma vie!!j'allais rater l'avion et ces hitlere en miniature n'en avaient rien à foutre....En désespoir de cause,j'ai supplié,arguant de ma bonne foi et un d'eux m'a demandé:"c'est la 1ère fois que vous venez en ALgérie?"...Je m'entends encore lui dire en pensée:"mais ce sera la dernière"...Che paura!!!!

Comme tjrs tu ne t'es pas dégonflée:super .

Encore une rencontre!!!!Elle est pas belle la vie???

Bisous d'Ivana.

Sophie a dit…

Vivement que tu rentres !!! bisous

vali a dit…

ha ben dis donc Ivana,dure dure! et comme dit Cathou, et maman vivement que je rentre, hasta la vista!!! quant à ma rencontre, cele ci aussi n'est pas piquée des vers. Prochain récit en vue.pour le moment quelques photos du joli endroit visité today!

fred a dit…

Ouf !! Tu nous laisses des sueurs froides cette fois ! Je ne sais pas si au cours de ton périple tu as connu d'autres moments comme celui-ci, voire pires, mais là, j'ai flippé grave avec toi, mais avec quelques jours de différé.
Bon, profite bien des quelques jours qu'il te reste, malgré tout;
A bientôt Vali.