jeudi 14 juin 2012

BILAN DE NEUF MOIS AUTOUR DU MONDE


 Voici donc mon ultime bilan qui clôturera mon long voyage. Tout ce qui me restera de ces nombreux mois seront mes récits. J’ai archivé presque quotidiennement neuf mois sur ce journal afin de lutter contre l’oubli et trouver un palliatif à ma mémoire. Je serai heureuse, plus tard, d’avoir tenu à jour mes faits et gestes. Car les heures, les jours, les mois, les années coulent. Chaque jour s’efface et le néant s’installe et triomphe. Mon blog a  ‘’fécondé’’ une existence. Neuf mois. Quel hasard… Mes écrits réguliers m’ont contraints à prêter une meilleure attention aux événements de mes journées. A mieux écouter, à penser plus juste (enfin, j’espère), et à regarder plus intensément. Ils étaient comme un rendez vous avec l’homme aimé. J’avais hâte de le retrouver(le blog, pas l’homme), afin de lui Conter, et de lui confier mes rires, mes peines, et mes émotions.
Mes photos aussi seront presque fidèles à mes souvenirs, même si l’image que l’on voit n’est pas le vrai rayonnement de ce que découvre l’œil. La photo est bien vaniteuse. L’écran réduisant le réel à la simple valeur de son objectif. Capter les réminiscences de ce qu’un visage nous envoie comme ondes impalpables…pas facile.
Je suis nostalgique aujourd‘hui. Mon rêve est enfin réalisé et sa fin est arrivée. Durant ce long voyage j’ai constaté combien l’homme s'auto détruit en détruisant notre mère terre,(je n’en remettrai pas une couche. Mon long récit  ‘’coup de gueule’’ (pour ceux qui suivent mon blog), est suffisamment explicite. Mais j’ai aussi eu beaucoup de bonheur avec ces mêmes êtres humains, locaux ou voyageurs tout comme moi.
A ce jour mon retour en France est arrivé. J’ai amorcé mon tour du monde sans savoir si j’aurais la force de rester jusqu’au bout de ma date fatidique de retour. J’y suis arrivée. Même si parfois ce n’était pas facile et que mon fort désir de revoir mes enfants me tenaillait les tripes. Durant ces neuf mois j’ai pris conscience que la virginité du temps était un trésor. J’ai visité de si belles contrées, rencontré de si beaux peuples. Mais surtout, j’ai été libre. J’ai contemplé le chant des hommes bien que parfois, jouant de fausses notes. J’ai bu un chocolat chaud pendant que le soleil rosissait sur le lac Titicaca. J’ai peiné dans les montagnes et en ai oublié ma douleur en atteignant les sommets. J’ai connu des heures entières de silence, nourrit  la terre de mes larmes, égayé le ciel de mes rires. J’ai aimé avoir chaud dans mon duvet pendant mes nuits, dans la voiture en Nouvelle Zélande, alors que la tempête déchainait sa rage sur la nuit. J’ai aimé arracher la vie a une grenouille choisie parmi tant d’autres en guise de repas. J’ai aimé ‘’pisser’’ dans la baie d’Halong, admirer ces femmes aux chapeaux coniques, voutées dans les champs de riz où pleurait le ciel sur leur dos. Nul doute que leur vie est normale pour elles. Comme on doit être riches d’être nées dans les rizières, plutôt que d’avoir vécu dans l’aisance pour ensuite connaître le déclin… J’ai aussi appris à ne pas bouger durant une heure (incommensurable pour moi), et observer la vie virevoltante de nombreux papillons aux couleurs de l’arc en ciel. J’ai aimé arracher un sourire à cette vieille femme édentée dans ce haut village perché de Bolivie. J’ai eu en cadeau cette énorme lune que je pouvais presque toucher, sur le tarmac de la frontière argentine. Non mes amis ce n’est pas Walt Disney qui l’a inventé pour ses dessins animés. Elle existe vraiment à Ushuaïa. Puis ce souvenir… de ce jeune homme indien nous promenant  main dans la main croyant que j’étais sourde et muette. J’ai aimé tant de choses… j’en ai détesté aussi, mais si peu… j’ai endormi pour un temps l’avenir, et fait passionnément l’amour au présent.
J’ai fait la paix avec moi-même, mais aussi avec vous tous qui m’avez fait souffrir et que j’ai aussi fait souffrir.
Aujourd'hui, ma dernière journée aura un goût de mort, le goût du départ…
Je reviens dans mon pays, qui, même s’il n’est pas parfait, peut se montrer fière de ce qu’il est. Et si l’on arrêtait de râler et  partir voir ailleurs ce qui se passe???….
Mais aussi, si l’on continuait de râler pour garder nos ’’privilèges’’ et ne pas ressembler aux autres pays qui n’en ont plus, voir pas, et il y en a tant. J’ai constaté une chose à travers ce long voyage. Le socialisme, tout comme le capitalisme sont tous les deux des échecs. Il serait bon de trouver une voie médiane.

Maintenant les MERCI, et j’y tiens.
Merci mes enfants d’avoir été près de moi durant ces longs mois de voyage, malgré la peine, parfois la souffrance de notre séparation. Merci ma fille d’avoir assuré ton rôle de super grande sœur. Encore une fois tu m’as montré que tu assurais en mon absence. Je peux mourir tranquille! Lol. Merci Pierre d’ être un papa exceptionnel, mais aussi un ami exceptionnel. Merci Claudine, Rosy, Ariane, mamie Chris, d’avoir pallié au manque matrimonial en étant présentes moralement et physiquement pour Ilan. Merci mes amies et amis (Cathou, Ivana, Martine, Claire, Lolotte, Saad, William, mes loulous, Danièle, Elvie, Patou…ho lala il y en a plein!!!), pour m’avoir régulièrement lu, et surtout soutenu grâce à vos messages  sur le blog ainsi qu’en privé. Si vous saviez comme cela était important pour continuer à avancer dans mon périple. Sans vous je ne sais si j’y serais arrivé. La matrice de tendresse existe dans l’amitié, vous me l’avez prouvé. Merci aussi à mes amis virtuels  dont la complicité s’est construite sur ‘’la toile’’,Jaz, Frédéric, yoyo. Nous allons passer du virtuel à la réalité maintenant. Ma maison vous est grande ouverte. Marseille, son ciel bleu et sa bonne humeur vous attendent. Pas pour toi Fred tu y est déjà, lol. Merci aussi aux amis(es) de mes amis(es) pour avoir suivi mon périple. Merci aux personnes vivant en Allemagne et en Russie, aux voyageurs sur le site ’’voyage forum’’, qui eux aussi me lisent de temps en temps et que je ne connais pas.
Un grand merci à Chouchou, François, Emilie, Nicole, Christine, qui ont fait un bout de route avec moi et ont dû me supporter!
Et enfin…UN énorme merci à ma famille. Philippe et Patrick mes frères, Frédérique ma géniale belle sœur, Dadou et Karine, cousin et cousine pour qui j’ai tant d‘admiration en tant que couple. Ariane ma sœur de cœur et ma jumelle, ainsi que Jean Michel son mari que j’adore. Ma maman adoptive et grand-mère de cœur de mon fiston, pour qui j’ai tant d’admiration, et de respect. Les papas de mes enfants, bien sûr. Vous m’avez tous fait confiance, c’était plus qu’important pour moi.
Merci à ma mère qui a eu l’heureuse initiative de me retrouver sur Facebook après dix ans de silence. Merci d’avoir pris le temps de me lire, de m’écrire, de m‘expliquer ce qui devait être éclairci. D’avoir enfin pris du temps, tout simplement, pour moi, ta fille. Nous allons maintenant nous revoir, et constater de la sincérité de ta demande de vouloir me retrouver. Et enfin merci papa. Sans ton aide, ta vision de la vie que tu m’a inculqué en si peu de temps je n’en serai peut être pas là…je t’aime et t’envoie tous les baisers du monde du haut de ton étoile. Merci aussi à ma tante et mon oncle pour ce qu’ils sont.
Un autre défi m’attend maintenant, recommencer à zéro. Ce ne sera pas la première fois, bien que  les années soient derrière moi maintenant. Ce sera peut être plus difficile car je ne peux plus trop me tromper. J’ai confiance. Le temps est devenu mon ami. Et ma bonne étoile, elle, ne prendra jamais de la bouteille!!!!
Allez Pomponette, il faut rentrer maintenant!
Mes enfants, maman rentre.


mardi 12 juin 2012

BILAN AMERIQUE DU SUD.


Je n’ai pas tout vu de l’Amérique du sud. C’est tellement grand, et cinq mois suffisent à peine pour découvrir quelques pays principaux. Toutefois, de ce que j’ai vu, je dirais qu’il y a deux Amériques du sud. L’Amérique du sud occidentale, où les indigènes n’existent presque plus voir pas, et l’Amérique du sud qui a su garder son authenticité grâce aux aborigènes qui n’ont pas (encore) été décimés.
Je passerai donc assez vite sur le Chili et l’Argentine, où le dépaysement n’est pas au rendez vous, bien que l’île de Chiloé au Chili ait gardé une certaine authenticité de par sa position ainsi que les quelques Mapuches qui restent et vivent encore là bas.  Deux pays à voir toutefois pour la beauté de leurs paysages. Ici des spécialités culinaires qui sont, au contraire du reste des autres pays visités, variées et excellentes. Les bus sont hyper conforts, avec toilettes et petits ‘’en cas’’ pour la route.
Maintenant, l’autre Amérique. Celle qui connait très peu les bus avec les toilettes et celle qui aime mélanger les voyageurs locaux avec les touristes. Celle qui met la musique espagnole baroque, horrible à souhait, à tue tête, mais  qui, aussi, vous rappelle votre jeunesse avec les chansons des années 80. J’y ai même entendu Desireless, ’’voyage voyage’’. Celle qui vous oblige à respirer les odeurs de friture et de poisson que se trimballent les autochtones dans le sillage de leurs pas. Celle qui vous énerve sur le moment car elle vous secoue par la perte de vos repères occidentaux. Mais aussi celle qui vous remue les tripes tant elle vous émeut par la simple réalité de sa difficile vie de tous les jours. Celles aux visages burinés par les durs heures de labeurs en montagne. Celle qui vous fait vous rendre compte de la chance que vous avez d’être née du bon côté du continent.
Cette Amérique là… celle que j’aime. Celle qu’il faudra apprendre à apprivoiser durant ces quelques mois en apprenant avant tout à parler espagnol, sinon vous êtes foutu. Ici on n’aime pas particulièrement les gringos nord américains. En revanche on adore la France, Sa capitale, Son olympique de Marseille, son bon vin et son bon fromage, mais aussi (tiens ils ont aussi entendu parler de ça), les ‘’problèmes d’immigration‘’. Et surtout, et oui, vous allez être étonnés, l’affection pour Nicolas Sarkozy. La bas ils ne comprennent pas ces nouvelles élections. Ils pensent que nous sommes tombés sur la tête, eux qui ‘’bouffent du socialisme’’ à longueur de temps, et qui n’en sont pas satisfaits. Mais je ne suis pas là pour parler politique, c’est juste un compte rendu de  mes conversations, pas de mes idées personnelles. Ici des petits marchands ambulants vendant de tout et n’importe quoi à chaque arrêt de bus. Ça rentre, ça sort, ça cri, ca râle, ça rit, mais surtout ça bosse dur pour s’en sortir. Et on s’en sort mes loulous! On s’en sort! Les fruits tous décortiqués, les gâteaux faits maison vendus à l’arrache sont un délice. Un plein de vitamines tous les jours pour trois fois rien. Et heureusement que l’on a cette superbe variété de fruits et de sucreries, car côté bouffe, ce n’est pas la joie. Chaque repas tourne autour du riz et des pommes de terres. Vous pensez!!! Quatre mille variétés de patates!!! Il faut bien les écouler!
Et ces fameux ’’mercados’’ où la tête de cochon pendue se retrouve voisin avec la marchande de fringues, qui se retrouve voisine avec le marchand de fromages, qui se retrouve voisin avec le stand des sorcières aux fœtus de lamas qui vous narguent allègrement. Ha quel folklore que ces mercados, où l’on mange des ’’cerviches de camarones’’ servis par des mains qui viennent de moucher le petit dernier  ‘’enrhubé‘’. Et tout cela dans une bruyante bonne humeur.
Voilà mon Amérique latine, mon Amérique du sud, au choix. Comme je l’ai aimé, détesté, comme je l’ai plainte et engueulée parfois… comme comme comme… comme tu vas me manquer ma belle Bolivie, mon Machu Picchu, et ma joyeuse Colombie si entachée,  si méconnue des français. Toi qui te fais traiter de dealer, et même de criminelle. Alors que c’est, CHEZ TOI, que je me suis sentie le plus en sécurité. Alors que c’est, CHEZ TOI, que les touristes et surtout les femmes, sont traitées avec respect et courtoisie. Alors que c’est, CHEZ TOI, que j’ai bu mon meilleur petit noir qui émoussait en douceur mon sommeil au petit matin. Pays du noir et de la blanche. Ici les extrêmes sont de rigueur. Des faciès européens côtoient des faciès caribéens. Des montagnes où l’on peut se balader seul à cheval mais aussi des montagnes où l’on peut ne plus revenir car les FARC veillent. Colombie…ma douce Colombie tu n’en a pas terminé avec moi. Je reviendrai…

Les pays incontournables en Amérique du sud:
L’Argentine, la Bolivie, la Colombie.
 
Prochains pays du continent américain que j’irais voir:
Colombie du nord. Mexique. Nicaragua. Guatemala.  Mais aussi Cuba, terre de mes ancêtres paternel.

dimanche 10 juin 2012

J_5 Otavalo encore.

Pour moi c’est J_4 car j’aurai deux jours de voyage pour revenir au bercail. Je suis toujours à Otavalo. On peu dire que je prends le temps de vivre. Je ne bouge pratiquement plus si ce n’est quelques petites balades aux alentours. Plus l’envie, et surtout plus un rond pour faire la moindre excursion. Je viens de faire mes comptes. J’aurai dépassé mon budget de1657 euros. C’est exactement ce que j’ai dépensé en trop entre l’Australie pendant sa période de Noël et mes avions en Argentine. Bon ce n’est pas non plus catastrophique, je me serais bien éclaté, et sans grosses privations. Il faut juste que je retrouve du boulot rapidement en rentrant, dès le mois de juillet. N’importe quoi fera l’affaire, (ménage, garde de mômes, serveuse etc… le temps de retomber sur mes pattes pour la rentrée des salles de sports en septembre. Donc si vous entendez parler de quelque chose, PENSEZ A MOI!!! Et au pire, si je ne trouve pas de boulot en septembre, et bien je rachète une salle de sport. Qu’en pensez vous??? lol
Nous sommes dimanche, et Otavalo vit au ralenti. Hier c’était le branle bas de combat dans chaque rue de la ville. Des stands d’artisanats en pagaille. Plus loin, un peu excentré, le marché aux animaux. Je me suis régalée à faire des photos de bébêtes et de bébêtes (humains). Aujourd’hui je suis tranquillement en train de re poster toutes les photos des pays traversés. Jean Marc a fait en sorte de sécuriser celles-ci afin que des personnes mal intentionnées ne puissent me les voler. Ce mec c’est un génie! Merci Jean Marc!
Il fait un temps superbe. Il est 14H, j’ai faim moi! Oust! Au mercado populaire! Un bon petit repas de tête de cochon m’attend. Un délice! Au moins la viande et les fruits sont bons, à défaut de légumes. Ils en ont pourtant en Amérique du sud, mais ils ne savent vraiment pas les cuisiner. Tout est frit, huileux, rabougris ou en beignet. On mange plus de pâte et d’huile que de légumes. Les légumes sont un luxe ici. Hier je suis allée dans un restaurant italien. Je voulais manger des lasagnes végétariennes écrites sur la carte. Nada!!! pas de végétariennes! Bon…une pizza végétarienne alors? Non plus! Bon, et si vous me disiez ce qu’il y a pour aller plus vite? Des lasagnes au poulet (pour ne pas changer) ou à la viande, pour ne toujours pas changer. Sur ce continent ce sont les rois du poulet et de la viande! Au contraire de l’Asie où se sont les rois des légumes!! Ben quoi? Qu’est-ce que j’ai à râler encore??? Jamais contente la valoche. Elle a tout eu pendant son tour du monde. De la viande, du poisson, des légumes, des frites et des patates à tire l’Arrigo! Bon.. Pas en même temps c’est vrai… Allez, je pars manger. A tout à l’heure!
Je suis revenue!
Et bien c’était bon ce déjeuner sans légumes. Il y a aussi une chose à préciser côté culinaire. Les latinos sont friands de graines et grains. Grains de maïs de toutes sortes, graines de fèves, ainsi que toute une flopée d’autres graines inconnue au bataillon européen. Servies à tous les repas, avec la fameuse patate et banane plantain. On a intérêt à bien mâcher tout çà, sinon c’est constipation assurée! D’ailleurs je rêve d’avoir une petite courante moi! Quand je pense que tous les touristes que j’ai croisé ont, à 90% été malade. Moi, UNE SEULE fois! Avec Nicole au Chili. Et cela n’a duré que trente minutes. Depuis, NADA!!! oui vous pouvez rire… en rentrant je vais me faire une cure de légumes verts!! Courgettes, épinards, haricots verts. J’en rêêêve….. 
Nous sommes en fin d’après midi. Demain les magasins rouvrent. Ma salle de sport aussi. J’ai hâte de faire mon petit cours de danse et de step. Et si j’allais me boire un Bon petit expresso? Ha oui! le café en Colombie et en Equateur. Il faut que je vous en parle. Pays du café soit disant. Et bien il y a très peu de bars où vous pouvez vous lécher les babines. Le café est généralement chauffé dans de grosses marmites. Couleur du liquide, marron claire. Bref, c’est de  ‘’l’agua colorada’’. L’expresso est le double du prix. Et quand vous trouvez un bar qui le sert, et bon, et bien il ne faut surtout pas le lâcher!
Asta luego!!!


vendredi 8 juin 2012

quelle journée!!!

Et bien quelle journée! Le Juan qui était si sympathique hier s’est révélé être un sacré rouffian! Voulant absolument venir avec moi visiter la lagune, nous sommes partis le matin tôt en bus jusqu’à Cotopaxi, pour ensuite prendre un taxi nous menant à l’endroit escompté. Le taxi aller retour coûtait 8 dollars. J’estimais normal de payer, vue qu’ avec ou sans lui... J’y serais quand même allée. Il venait de payer 80 centimes de bus. Après avoir visité durant une heure ce superbe endroit, il me proposa d’aller à Ibarra, voir un autre lac, et de là, manger la spécialité de la région, la trucha (la truite). Soit. Sauf que la trucha est une spécialité de beaucoup de régions en Amérique Latine apparemment. Pendant le repas, il commença une litanie sur le fait qu’il était en train de tomber amoureux, qu’il voulait venir me voir en France, et patati et patata… je souriais gentiment et lui expliquais que  l’amour n’était plus une priorité et que je préférais le garder en ami. Quelques minutes s’écoulèrent et subitement Juan me dit qu’il devait acheter un cadeau pour sa maman, mais qu’il avait laissé sa carte bancaire à celle-ci, et que  si je pouvais lui avancer 30 dollars, ce serait vraiment un signe d’amitié. Là…mes antennes défensives se mirent en éveil. Je répondis que le connaissant depuis trop peu, je ne savais si je devais lui faire confiance, et que je n’avais plus que 100 dollars pour terminer ma semaine. Monsieur fût offusqué de ma réaction, et se ferma complètement. Le malaise était palpable. Pour débrider ‘’Sir juan’’, je lui dis que j’acceptais sous condition d’aller avec lui acheter le présent pour sa mère.. Son sourire et sa bonne humeur refirent surface. Au moment de payer l’addition qui était dérisoire (4 dollars pour nous deux), je sortis deux dollars. Il me regarda étonné et me dit:
‘’je n’ai plus d’argent, je croyais que tu m’invitais’’.
‘’Ha non Juan, ce n’est pas moi qui ais eu l’idée de venir jusqu’ici pour manger. De plus il ne me reste que 5 dollars, et nous devons retourner à Otavalo.’’
‘’Et bien tu as suffisamment pour payer les deux repas, et pour retourner à Otavalo cela coûte un dollars pour tous les deux.’’
Là mon sang ne fît qu’un tour. Entre la frontière hier, et lui, cela commençait à bien faire.
Je luis dis donc, que j’avais 46 ans, que je voyageais depuis 9 mois, et que je n’étais pas dupe de sa tactique pour se faire payer du bon temps avec et par une touriste. Que des gens comme lui, j’en avais croisé tout au long de mon long voyage, et que cela m’était insupportable. Les touristes ne sont pas vos comptes en banque. Et tout cela en espagnol mes amis. Et croyez moi, même si je ne m’exprimais pas forcément correctement, le Juan a tout compris. Je suis rentrée en bus, et lui en auto stop. Je lui ai préalablement rendu son collier qu’il m’avait offert, et que soit disant il avait confectionné toute la nuit pour  ’’mes beaux yeux’’. Ben voyons… 
Rentré à Otavalo inutile de vous dire que j’étais en colère de m’être faite gruger. Ce n’était pas le prix, mais la manière de faire. Aussi je décidais de partir faire du sport dans un centre de fitness que j’avais repéré à côté de mon hôtel. Et bien si vous saviez comme cela m’a fait un bien fou de m’y remettre. Une demie heure de muscu, une heure de step, et une heure de zumba. Le prof vint me voir à la fin des séances et me demanda si je faisais du sport depuis longtemps. Je lui répondis que j’étais moi-même prof, et que j’étais contente de ma performance ce soir, car je ne faisais plus de fitness ni de danse depuis un an. Il est vrai que j’avais tellement la haine, que je me suis donnée à fond. Même pas mal la valoche!!!!
J’ai décidé d’arrêter les visites à droite et à gauche. Il me reste une semaine. Je reste à Otavalo, et n’irais à Quito que le jour de mon départ, Otavalo étant seulement à deux heures de route de la capitale.
Semaine bichonnage pour bibi. Sport, balades à cheval (pas ceux de Juan bien sûr), écriture pour bilan Amérique du sud, petites sorties nocturnes dans des endroits où l’on danse la salsa, et voilà!!!! Elle est pas belle la life???


jeudi 7 juin 2012

La frontera de Colombia...la mierda!!!

Plus de peur que de mal, mais je vous avoue que de bon matin je n’en menais pas large à la douane colombienne. Moi qui avais passé haut la main toutes les frontières jusqu’à présent, pour la dernière j’ai eu directe le pompon!
Je prends un taxi à la sortie de mon hôtel pour la frontière Colombie Equateur, tout comme il y a quelques semaines auparavant, mais à l’inverse. Si ce n’est  que ce con de taximan, au lieu de me déposer au bureau de l’immigration afin de me faire tamponner mon passeport côté Colombie, me dépose directement devant les douaniers dont le bureau se trouve, quand même, à 100 mètres de celui de l’immigration. A peine sortie de la voiture, un policier m’aborde et me fait rentrer avec ma valise dans le bureau des douanes. Je ne suis pas la seule à être fouillée, jusque là, tout va bien. J’ouvre ma valise à sa demande, pendant qu’il regarde sous toutes les coutures mon passeport. Et là, problème, je n’ai pas fait tamponner ma sortie du territoire. Je lui explique donc que le taxi a continué son chemin, et que je retourne de ce pas le faire tamponner. Que nenni!!! Le mister n’est pas content, il a dû se lever du mauvais pied. Il me demande de refermer ma valise et nous partons dans une autre pièce. Là, je commence à m’inquiéter, car il ferme la porte et il n’y a que lui et moi. Je garde mon sang froid, et vais même jusqu’à lui faire un sourire, ré ouvrant ma valise. Il sort tous mes vêtements, regarde dans ma trousse de toilette, inspecte le fond de ma valise, ouvre les petites poches sur le côté. Puis remarque que j’ai plein de petites trousses en tissus. Je lui dis que ce sont des souvenirs achetés en Bolivie. Il me demande de les ouvrir, ce que je fais les unes après les autres (9 en tout). Sauf que j’avais complètement oublié que j’avais acheté des herbes médicinales, et qu’elles étaient dans l’une des trousses. Là…ça bloque! Il me regarde, et me demande d’ouvrir le sachet. Ce que je fais en lui expliquant avec un grand sourire que c‘est de la gounia gounia, Pensant qu’en entendant cela, le sourire lui reviendrait. Pour la petite explication, la gounia gounia est une herbe naturelle type viagra mais pour femmes. Voilà Lolotte! Ton cadeau n’est plus une surprise, je l’avais acheté pour toi afin que tu croques tes futures galinettes lonnnngtemps!!! Mais cela ne l’a pas fait rire DU TOUT le bougre. Bon, déshabille toi, me dit il. Ce que je ne compris absolument pas sur le moment. No entiendo segnor. Il fait donc mine de retirer ses vêtements. Là je comprends bien sûr.                                                                                                                    ‘’No Entiendo segnor, espéras segnior. (je ne comprends pas monsieur, attendez monsieur).’’ Je me dirige très vite vers la porte, et sors de la salle, où je demande à l’autre douanier qui fouille d’autres voyageurs pourquoi je dois enlever mes vêtements. Il fronce les sourcils, et pars dans la salle. une discussion sans heurts se passe entre les deux hommes. Au bout de trois minutes qui m’ont paru une éternité, ‘’mon’’ douanier me demande de refermer ma valise, fouille aussi mon sac à dos, et mon autre sac.
‘’allez faire tamponner votre passeport je vous garde vos bagages’’.
‘’non monsieur je prends mes bagages avec moi’’. pas question de repasser par la douane.
Et je n’attends ni sa réponse ni quoi que ce soit, je file directe au bureau de l’immigration. En revenant sur mes pas je retrouve le chauffeur de taxi qui m’avait fait cadeau de la course et m’avait prise sous son aile à mon arrivée en Colombie. Il était content de me revoir, et moi aussi. Je vous avoue qu’à ce moment là, ma voix était tremblante, et mon visage légèrement en décomposition. Il le remarqua et me demanda ce qui se passait. Je lui racontais ma mésaventure. Il se mit à sourire et me dit:
‘’mi amore, le douanier a voulu faire du zèle. Il ne t’aurait rien fait. Mais il est vrai qu’il y a une semaine de la drogue a été trouvée sur un couple de touristes allemands. Depuis ils sont très stressés. Et comme tu voyage seule, et que tu avais des herbes, il a juste voulu t’intimider.’’
En attendant j’ai eu la frousse de ma vie. Je me voyais faire un remake de ‘’Midnight express.’’
J’ai traversé la frontière, et pris illico un bus pour Otavalo. Nous roulions depuis une bonne heure quand le bus se fît arrêter par la police. Ils montèrent, et demandèrent aux passagers ayant des bagages dans la soute de descendre avec leurs papiers. Non!!! Cela n’allait pas recommencer!!! Et bien oui, cela recommença, mais pas pour moi. Cette fois ci c’était deux jeunes touristes danoises qu’ils avaient dans le collimateur. Fouille des bagages, et passage d’un clebs, qui au lieu de renifler les valises, s’en est parti sur la route, et faillit se faire écraser. Le con!!! Et les flics lui courant après! J’étais morte de rire avec d’autres personnes qui avaient également vu la scène. Nous repartîmes trente minutes après.
Je suis enfin dans cette petite ville d’Equateur qui, contrairement aux autres a su garder ses traditions. Ici vivent les indiens quechua, et leurs vêtements traditionnels sont superbes. Les femmes portent de très jolies jupes longues et chemisiers blanc brodés. Sur leur tête un fichu de tissus plié et posé comme cela, tandis que les hommes portent fièrement des chapeaux. J’ai trouvé un hôtel fort sympa pour seulement 8 dollars, grâce au guide du routard que j’avais trouvé dans la backpacker de Banos avec chouchou. J’ai rencontré lors de ma balade un jeune homme (encore) qui m’a invité à boire un café, et m’a fait visiter les hauteurs de la ville où s’imposent  avec majesté deux très beaux volcans. Demain je pars en excursion avec lui. Il s’appelle Juan, il est musicien. Il part régulièrement en Europe tous les étés pour jouer dans la rue. Vous savez tous ces musiciens que l’on voit depuis trois quatre ans et qui jouent de la flûte de pan en vendant leurs CD??? Et bien ils ont trouvé le bon filon pour se faire un peu plus d’argent en euros, afin d’avoir une meilleure qualité de vie en revenant au pays l’hiver. Il a deux chevaux, nous en ferons aussi.

Colombie Bilan.

 Nous pouvons dire qu’en matière d’infrastructures, de transports et de communication la Colombie fait partie des pays modernes de l’Amérique du sud, au même titre que le Chili et l’Argentine. Il est le deuxième Pays le plus démocratique du continent, ce qui tient du miracle dans cette région du globe. Le système politique s’apparente à celui des États-Unis. Toutefois, bien que le président actuel ait quelque peu presque décimé les groupes de guérillas, surtout les FARC qui restent actuellement au nombre de 10000 maximum, renforcé la sécurité des routes par la présence intensive de l’armée vérifiant sans arrêt les papiers, l’insécurité règne encore dans le pays par la présence du Cartel mais aussi par la corruption des forces armées qui n’hésitent pas à massacrer des villages entiers d’indigènes  en Amazonie, afin de leur voler leurs terres. Il est intéressant de savoir que 80% des 13 millions d’autochtones et d’Afro Colombiens vivent en dessous du seuil de pauvreté.
En ce qui concerne les paysages de ce beau pays, il y a une telle diversité que voici ce qui se dit ici, et qui résume si bien la Colombie:
Si vous voulez connaitre les caraïbes, allez à Cuba ou en république Dominicaine.
Si vous voulez connaitre le Pacifique, allez au Chili.
Si vous vouez connaitre les Andes, allez en Equateur.
Si vous voulez connaitre la jungle amazonienne, allez au Brésil.
Si vous voulez connaitre les cultures précolombiennes allez au Mexique ou au Pérou.
Mais si vous voulez voir tout cela ensemble, allez en Colombie mon vieux!!!!
Ps: je viens d’apprendre à la télévison que les FARCS ont encore ‘’frappé’’. Ils ont kidnappé ou tué, je ne sais exactement, cinq femmes.
Je ne comprends pas très bien ce qu’ils font. Je suis allée leur rendre  une petite visite la semaine dernière, et ils m’ont promis qu’ils feraient la paix avec le gouvernement! lol



mardi 5 juin 2012

Ipiales. Mon dernier jour en Colombie


Ma journée s’est très bien passée malgré la galère de trouver un hôtel pas trop cher durant une bonne heure. C’est fou comme les hôtels sont chers dans les villes frontalières. Enfin cher…tout est relatif. Je ne paie que 10 euros pour une très belle chambre avec petit déjeuner, ainsi que télé et internet. Toutefois, pour le pays c’est cher!
J’ai donc décidé de ne rester qu’une journée, et suis partie dès le matin à quelques kilomètres de la ville pour y découvrir un superbe sanctuaire avec son église gothique, dans un petit village. Du village, il faut encore faire un petit kilomètre avant de …PAF!!! En plein devant vos yeux, se ‘’caramboler’’  sur ce  magnifique site, complètement engoncé dans une petite vallée où coule rivière et cascade. L’intérieur de l’édifice vaut aussi son coup d’œil. J’étais enchantée de ma promenade. En remontant vers Ipiales, le chauffeur de taxi m’a même arrêté sur la route, où j’ai pu photographier une dernière fois le sanctuaire  me souriant d’en bas.
La ville par elle même est, tout comme Pasto moche et bruyante. Je retourne donc dès demain en Equateur, où m’attend le Village de Otavalo et ses environs, qui parait il valent que l’on s’y attarde quelques jours. Sachant que je devais revenir sur Quito pour prendre mon avion de retour, j’avais donc laissé ce petit morceau exprès pour mes derniers jours.
See you my friends!!!


lundi 4 juin 2012

Mon coup de gueule.

Aujourd’hui j’ai fait une rencontre des plus importante. Me promenant dans les alentours de Pasto où se trouve un très joli lac entouré par les Andes, je remarquais un monsieur en train de prendre des échantillons de terre, d’eau, et de végétation. Il travaillait pour une association écologique me dit il, et récoltait des échantillons à travers tout les pays afin de rendre compte aux gouvernements concernés de la catastrophe écologique en cours dans leur pays. Nous avons parlé de mes voyages, et je lui ai donc raconté mes terribles constats quant à l’horreur économique et écologique de tous les pays traversés. Pas un seul n’est épargné de la destruction future à cause de l’être humain. Il m’appris qu’il revenait de Russie et du Japon, et me raconta quelques horreurs. D’où mon coup de colère ce jour. Pas de joli récit sur les environs de Pasto, mais plutôt préférer parler de notre belle bleue. Car mon tour du monde doit aussi me rendre, nous rendre (vous qui me lisez), compte que tout n’est pas toujours aussi rose, ni aussi bleue. Je le quittais donc toute à mes réflexions sur ce qu’il m’avait appris, mais aussi sur ce que j’avais moi-même constaté. Je me souvenais aussi du cri d’alarme de Nicolas hulot. Je ne puis donc m’empêcher de vous relater ce qui me tient à ce jour tant à cœur. A savoir la mort de notre civilisation.
Notre ‘’Pachamama‘’, la reine mère, notre planète bleue, souffre par la faute de l’être humain car nous consumons au lieu de consommer ses ressources premières. Constatez donc en Amazonie, j’en ai un peu parlé dans un de mes récit sur l’Equateur. Et pourtant… Comme notre mère est belle et resplendissante…elle ne demande qu’à nous donner ce dont nous avons besoin. Et nous prenons, sans nous modérer. Elle est épuisée notre maman.
Nous aurions besoin, tous pays et civilisations confondus, d’appliquer la fameuse loi du juste milieu. Le yin et le yang. Le progrès est une chose formidable, mais nous sommes victimes de celui-ci. L’intelligence et la réflexion humaine ne sont plus, la puissance, toujours humaine, l’a remplacé. Ce sera à qui mieux mieux, et tout cela à coup de pognons. En attendant la terre est en train de mourir, et dans un sursaut de survie enverra valdinguer l’humanité. Les forêts, poumons de la planète sont à plus de la moitié détruites. Le pétrole en est surtout responsable. Les pays  ‘’pauvres’’, et je mets pauvres entre guillemets, comme par exemple la Bolivie, qui est en réalité riche en matières premières, exploitent justement celles ci plus que de raison, et ce dans des conditions de travail plus qu’accablantes. Les mines de Zola sont encore d’actualité. Je vous en avais aussi parlé. Le Lithium dans le Salar d’Uyuni, matière première que le japon achète en grosse quantité pour ses batteries de portables etc, sera très vite inexistant.  Cette matière si rare à trouver. Et je ne parle que de la Bolivie. Pays qui m’a tant émue. Lorsque nous constatons ce qui se passe en Afrique, en Asie, et en Russie, dans la région du Kazakhstan, une ville nommée Sarikamys, où la Société TCO exploite de manière éhontée le pétrole, en envoyant s’épancher dans le ciel  des tonnes de souffre, qui empoisonne mortellement la population. Récit du monsieur rencontré.
Einstein disait: Nous avons la profusion des moyens et la confusion des intentions. Nous avons les moyens, il nous reste simplement à PRECISER les intentions.
Il est temps, non pas de nous réveiller, car nous le sommes déjà, mais de REELLEMENT agir. Bien sûr vous n’avez pas attendu que la valoche fasse son tour du monde pour cela. Et ce que vous lisez n’est pas nouveau pour vous, les émissions de Arthus Bertrand, et de monsieur Hulot nous le rappellent régulièrement. Mais quand on le découvre par soi même, la donne change.
Nous ne pensons plus à l’utilité de faire les choses, mais au pouvoir de les faire.  ’’je peux, donc je fais’’. Il y a aussi la célèbre phrase de Descartes:  ’’je pense donc je suis’’. et je rajouterais: ’’je ne pense plus donc je ne serai plus’’. Nous en sommes venus à adorer le matériel plus que nous même. Nous voyons chaque année des personnes changer leurs appareils multi media, alors qu’ils n’ont pas plus de un an d’utilisation, alors que ceux-ci fonctionnent encore très bien. Tout cela par mode. Sans penser aux dégâts que cela cause à notre planète, et par ricoché à l’humanité. Pour être ‘’heureux‘’, il faut que nous accumulions des dizaines d’objets de plus en plus sophistiqués. Nous sommes comme des chiens. La pub nous lance son  ‘’va chercher!’’, et nous courrons.
‘’pays riches qui ont tout et que rien ne satisfait.
Pays  ‘’pauvres’’ qui ont peu et qui se satisfont de tout.’’   
(Nicolas hulot).
La révolution de l’esprit est obligatoire, elle nous attend. Pensons à penser avant de consommer. Puisque  les ressources se raréfient, nous devons ralentir nos rythmes de consommation,  simplifier notre existence, revoir à la baisse nos exigences. De toute façon les crises économiques nous y obligerons. Pourquoi Les organismes végétaux, biologiques, animaux se côtoient ils  dans l’équilibre? Ils se détruisent, se tuent, et se reproduisent en harmonie. Le solfège est bien réglé. Alors que nous, êtres humains qui avons la faculté de penser ne parvenons  pas à coexister tranquillement. Nous jouons désaccordé. Un écrivain a dit: ‘’Nous sommes comme un enfant capricieux dont la terre est notre  chambre, les animaux nos jouets, les arbres nos hochets‘’.
Limiter le matériel ne veut pas dire l’abolir. Tout simplement garder un téléphone portable quatre ans au lieu de le changer tous les ans, sous prétexte qu’il n’est plus à la mode. Garder son téléviseur dernier cri jusqu’à son dernier souffle. Jeter son micro onde qui en plus est nocif pour la santé, et ré apprendre à réchauffer sur la cuisinière, comme avant. Les petits gestes écolos de chaque jour à grande échelle humanitaire soigneront notre Pachamama. Et ce n’est pas parce que nous limiterons notre consommation que nous serons plus pauvres pour autant. Et puis…là aussi nous avons une image bien erronée de la pauvreté. Les Nations unis établissent les dimensions de pauvreté ainsi: Vie brève, illettrisme, exclusion, absence de ressources matérielles. Pas faux, mais pas vrai non plus. Donc si je comprends bien une famille balinaise illettrée, vivant en pleine nature entourée de fruits et légumes, élevant des animaux, pour les consommer, habitant dans une maison de bambou, sans fenêtres et sans portes, vendant le résultat de leur récolte est donc pauvre. De plus, est il  normal que cette famille dorme sur des tapis et mange par terre? Est il normal que cette ladite famille se lave à l’eau du puits? Mais ils sont pauvres ces gens! Me direz vous. La normalité…. Cette foutue normalité!!! Nous trouvons normal d’avoir une maison, des meubles, une cuisine super équipée, une bagnole pour accompagner nos mômes à l’école.  Mais trouvez vous normal de vous demander chaque fin de mois si vous arriverez à payer votre prochain loyer et vos traites après avoir acheté de quoi vous nourrir au super marché d’à côté??? Nous avons une maison et une autre sorte de richesse.. Mais la maison et cette foutue richesse nous a aussi! Ce n’est qu’une simple question de priorité. Tout comme le choix d’investir dans mon tour du monde, ou de changer  ma voiture qui n’aura pas la cinquième vitesse cassée et les vitres électriques déglinguées. Cette famille de balinais n’est pas plus pauvre que nous. Elle n’a pas besoin de fenêtres ni de portes pour sa maison de bambous. Il fait chaud toute l’année. Ses priorités sont autre part, sa culture, son éducation sont différentes. Cette famille est socialement reconnue malgré son illettrisme. Cette famille  est indépendante. Et des famille de ce type en Asie et en Indonésie, il y en a plein. Lorsque vous demandez à un asiatique s’il se sent pauvre, il vous répondra: est pauvre celui qui ne sait pas se débrouiller avec ce qu’il a. Est pauvre celui qui dépend du matériel.  Est pauvre celui qui a tendance à associer sa valeur personnelle au degré de sa valeur sociale. Là se trouve la philosophie asiatique et indonésienne. C’est nous les occidentaux qui leur avons amené et appris notre notion de ’’richesse’’ en leur montrant notre monde à travers la télévision. Quel désastre que cette mondialisation… La réelle pauvreté se traduit à travers la dépendance, c’est-à-dire la réelle mendicité, la réelle vie dans la rue, la maladie, la difformité dû aux accidents, mais ENCORE l’extrémisme religieux. Tout ce que je viens de décrire nous rend pauvre car nous empêche de trouver du travail. Mais aussi la réelle pauvreté se trouve dans l’indifférence, l’invisibilité, et le rejet que l’on peut porter, nous ‘’les riches’’ à ces réels pauvres. La réelle pauvreté se trouve par exemple au Japon. Oui dans ce pays soit disant si facile à vivre, si sécuritaire. Je vous invite à taper sur Google: ‘’snakehead’’. Je ne puis vous raconter tout ce que m’a dit mon monsieur du lac, ce serait trop long. Mais ce qui s’y passe est abjecte. On exploite la misère humaine. Quant aux rescapés de Tchernobyl, ils sont totalement oubliés par le gouvernement. Toujours le récit de mon monsieur du lac. Je peux vous dire, que Je me rends compte maintenant de tout ce que j’ai fait, mais aussi et surtout! De tout ce que je n’ai pas fait pour  la planète, ainsi que pour mes semblables . Mon dieu que j’étais inconsciente…et pourtant je savais au fond de moi. Tant que nous ne touchons pas du doigt… j’ai vu, et j’ai touché…
Allez, un peu de théologie.
Dans l’ancien testament, premier chapitre de la genèse, j’ai oublié le numéro du verset, il est dit:
‘’Et Dieu nous créa à son image’’.
Là où le bât blesse, est ce que les religions judéo chrétiennes ont fait de cette phrase.
Nous avons appris qu’une ‘’personne’’ au ciel, nous surveillait, nous jugeait, et nous punissait si besoin est.
QUELLE CONNERIE!!!!
Lorsque nous ETUDIONS vraiment la bible, qui en réalité n’est d’aucune religion mais simplement une philosophie de vie. Donc, lorsque nous  APPROFONDISSONS vraiment ce verset, en allant chercher d’autres versets qui appuient celui-ci, nouveau testament compris. Nous comprenons que Dieu est simplement le COSMOS. Une force et une entité à part entière. Et nous en faisons partie. Nous sommes donc, AUSSI Dieu!
Une entité crée d’atomes, (pour simplifier), liés les uns par les autres, d’une dose certainement bien calculée de CO2 pour la terre etc… Les étoiles, les nuages, la nature, les minéraux, les animaux, et NOUS! Dieu ne serait pas, s’il manquait une seule de ces compositions.
Grosse différence pour l’homme, nous avons la parole, la réflexion, le pouvoir et la puissance. Nous l’utilisons si mal… Mais nous n’aurons JAMAIS!!! Le dessus sur notre Reine Mère, la terre. La terre est Dieu. Et dieu est mortel puisque nous le sommes aussi. Il nous a fait à SON image.                        A Bali les arbres, les montagnes, sont entourés de grands tissus afin de les protéger du froid, les fleurs sont vénérées, les animaux aussi. Chaque jour des offrandes sont faites aux végétaux, animaux, et minéraux. Ici on s’occupe de la pachamama. Les occidentaux sont en train de tout détruire en ayant introduit l’emballage plastique sur ces îles depuis une dizaine d’années. Depuis, celles-ci sont envahies par des déchets, et ce, en pleine nature. Idem pour l’Amérique Latine. Les indonésiens avaient pour culture de se servir de feuilles de bananes en guise de sachets, mais aussi en guise d’assiettes et de verre. Ces feuilles jetées dans la nature se dégradaient d’elles même. Aucune pollution. Bien au contraire. Tout revenait à la terre.
N’oublions pas, que nous sommes seuls, propre juges, et RESPONSABLES, de chacun de nous et de nos actes.
Changeons  grandement certaines de nos habitudes, en arrêtant de vouloir être plus fort que son voisin, et mettre en commun nos différences culturelles et autres en une unité supérieure. Prenons exemple sur les anciennes civilisations qui maitrisaient bien des aspects comme l’irrigation des eaux, les cultures etc…
Et comme dit Monsieur Hulot (et oui encore lui).
Revoir l’ambition du projet humain pour se concentrer sur l’essentiel. Quant à moi je dirais, l’essence du ciel.
C’est à ce prix que nous pourrons remplacer le mot civilisation dans un cocon de bonté et de beauté. C’est alors ici que le paradis tant cherché sera enfin trouvé.
Telle est ma pensée ce jour. Elle n’est pas vérité absolue bien sûr. Mais je sais une chose. Seul celui habile de ses mains s’en sortira au moment de la catastrophe qui nous attend. Car elle arrive la catastrophe! Ok, je sais, vous n’êtes pas forcément d’accord. Il y a sûrement matière à polémique et à philosophie. En attendant, en rentrant, J’ai du boulot pour changer mes habitudes. Et vous???

fête des mères!

J’ai quitté Salento hier matin après avoir passé une soirée ‘’caliente’’ avec mon beau colombien qui m’a emmené danser. Meringué, salsa, bachata, rumba et toutti quantti étaient au rendez vous! Les colombiens sont vraiment de bons vivants, et tellement adorables. Oui je sais je me répète. En fin de soirée, je me suis mise à danser seule autour de tout le monde en criant: zumba! Zumba! Et du coup quelques filles m’ont accompagnées dans mon délire, suivis de leurs compagnons. Le cours de zumba improvisé était une réussite! On a bien rit. Anderson m’a gentiment raccompagné à l’hôtel à 2 heures du matin. Petits baisers échangés…mais RIEN D’AUTRE!!! Comme dit mon amie Ariane, reprendrais je goût à la gente masculine? Il serait temps non?
Bon, passons aux choses sérieuses. Je suis arrivée à Pasto après deux jours non stop de bus. Enfin non stop, j’exagère. Disons que je me suis arrêtée à Popayan hier soir pour dormir dans la backpacker de  ’’mon rabbin’’, et que je suis repartie ce matin tôt pour arriver cette après midi dans cette ville que j’ai déjà exploré. Grosse bourgade sans aucun charme. Je dirais même plutôt glauque. Le guide parle de ses superbes églises, mais surtout de son environnement montagneux qui serait splendide. Il y avait une fête sur la place principale. Les gens ici ressemblent aux péruviens. Fini les beaux visages mélangés. Ici on descend des incas. Les visages ne sont par ailleurs pas très souriants contrairement au reste du pays. Beaucoup de noir également descendance des esclaves. Pasto est plutôt une ville prolétarienne, où malheureusement j’y constate une déchéance dû à l’alcoolisme. Quand aux paysages, ils ont aussi changés. La luxuriante végétation tropicale et ses kilomètres de caféiers ont abdiqué au fur et à mesure que nous descendions vers le sud. Encore quelques bananiers ici et là, montrant timidement leurs grandioses feuilles. Des sapins en imposent, ainsi qu’une végétation plutôt rase. Le temps aussi fait la gueule. Je vais devoir ranger mes débardeurs et re sortir mes tee shirts et mon K way.
Nous sommes dimanche et c’est la fête des mamans. Bonne fête à toute les mamans que je connais. Quant à celles qui ne le sont pas encore, et bien affalez vous d’un beau cadeau pour la votre!
Ma fifille m’a écrit un petit mot qui m’a beaucoup émue.  Bref, je suis rassurée. Je ne suis pas si mauvaise mère que je le croyais!
Depuis deux jours je n’arrête pas de me gratter la tête. J’espère que je n’ai pas attrapé des poux. Sinon ce n’est plus à Mireille Matthieu que je vais ressembler, mais à Sigourney Weaver!!!!! 

Heu... je crois bien que j'ai écorché son prénom et son nom!!! tant pis!

vendredi 1 juin 2012

Salento. Jour _ 15

Dans 15 jours je rentre. C’est avec beaucoup de joie que je retrouverai mes deux petits morpions, mes frères, sœur( Ariane), cousin cousine et neveux.. Mais aussi mes amies et amis. Et je suis en train de constater que j’en ai plein!!!! Mais c’est également avec beaucoup de peine que je terminerai ce beau tour du monde. Que de paradoxe entre mes sentiments..
Je suis à Salento. Encore un petit village au fin fond du … et encore plus joli que ceux que j’ai visité jusqu’à présent dans ce beau pays. Salento, est un village typique, qui, bien que, ‘’aseptisé spécial touristes’’ tout comme le village de Hoi Han au Vietnam, vaut vraiment la peine d’être découvert. Maisonnettes toutes en couleurs (encore), mais surtout un environnement superbe avec ses fameux grands palmiers de cire, emblème national. Sa particularité étant de croitre entre 1500 et 3500 mètres d’altitude, plaisante coquetterie géographique pour un arbre qui pousse en bord de mer. Son tronc peut atteindre jusqu’à soixante mètres. Je suis arrivée hier, et j’ai déjà fait la rencontre de deux charmants colombiens. Hier à mon  arrivée, me baladant dans le village, Anderson m’a abordé, tout sourire. Mimi comme tout celui là aussi. Il m’a fait visiter le village, m’a présenté a des amis à lui. Nous avons même été invités à boire une délicieuse boisson locale chaude, à base de fruits, rhum et cannelle. Il m’a briffé pour ma future excursion du lendemain dans la vallée de Cocora, et m’a gentiment raccompagné à L’hôtel vers 21H. Nous nous revoyons ce soir pour boire un verre. J’ai aussi rencontré un autre jeune homme qui m’a prise en stop (en moto), au retour de mon excursion cette après midi. J’étais partie ce matin en jeep avec d’autres touristes afin de faire la randonnée (5 heures). Arrivés à destination, la pluie nous a surpris. Je n’avais rien pour me protéger, et la jeep ne revenant pas avant 14H30, (il était 11H), je commençais donc à attaquer 12 km de marche sur la route pour revenir à Salento, me disant qu’il y aura sûrement une bonne âme qui s’arrêtera pour me ramener. Cela n’a pas raté! J’ai offert un café à cet autre jeune homme afin de le remercier. Il veut absolument me revoir. Il habite à Arménia, à quelques kilomètres du village. Demain je suis obligée de passer par là pour prendre un bus et descendre vers le sud. J’ai pris son numéro de téléphone, histoire de lui faire plaisir. Mais bien sûr du terminal de bus de cette ville je file direct à Pasto. Je sais ce n’est pas cool. Mais si je n’avais pas pris son numéro, il ne m’aurait pas lâché. Franchement, je n’ai pas la tête à…
Le petit hôtel ou je suis est tout aussi joli que celui de Salamina et Aguadas, dans un tout autre style. En Colombie, et en Equateur le goût des jolies choses est au rendez vous, et c’est bien agréable.